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Le théâtre municipal de Tunis a abrité dimanche après midi une cérémonie célébrant le centenaire de la militante B’chira Ben Mrad (1913-2013), fondatrice du premier mouvement féministe en Tunisie en 1936 « L’union des Femmes musulmanes (UFM) ».
Organisée à l’initiative du collectif B’chira Ben Mrad, la manifestation a été marquée par la distribution d’un livre qui retrace le parcours de la militante depuis sa naissance en 1913 jusqu’à sa mort en 1993 intitulé « Bchira Ben Mrad celle par qui le jour des femmes arriva
» du journaliste Moncef Ben Mrad.
Le programme a également comporté un spectacle artistique animé par des acteurs et des chanteurs comme Raouf Ben Amor, Sonia Mbarek, Raja Farhat, Leila Chebbi et autres.
Des enregistrements sonores de Bchira Ben Mrad, une séquence du film « Fatma 75″ de Salma Baccar et des témoignages de femmes tunisiennes des différentes régions du pays, recueillis par l’activiste Emna Mnif et Lassaad Ben Abdallah, ont été aussi diffusés à cette occasion.
Présentant le film //Fatma 75//, la cinéaste et députée à l’assemblée nationale constituante Salma Baccar a souligné que Bchira Ben Mrad restera toujours le symbole du militantisme féminin bien qu’elle soit écartée de la scène après l’avènement de l’indépendance.
Dans ce contexte, elle a mis l’accent sur la nécessité de préserver notre mémoire collective et notre histoire pour pouvoir bâtir un meilleur avenir qui, selon elle, semble actuellement très ambigu.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Moncef Ben Mrad, a indiqué que la célébration du centenaire de Bchira Ben Mrad vise à lui rendre hommage en tant que première femme militante pour les droits de la femme en Tunisie surtout qu’après ses longs combats, elle a été exclue par Bourguiba de toute manifestation politique et publique et a terminé sa vie dans des conditions déplorables. « Cette dame a milité pour instruire les filles à cette époque et renforcer le rôle de la femme en tant que partenaire de l’homme dans la société et aussi en tant que militante dans la vie politique », a-t-il souligné.
« Bchira Ben Mrad était une pure musulmane née dans une famille de Zeitouniens et pourtant elle ne portait pas le voile et particpait aux manifestations à coté des hommes car elle était consciente que, contrairement aux idées répandues à l’époque, l’islam lui garantissait tous ses droits en tant que femme et ne l’empêchait pas d’être une femme libre et instruite », a-t-il soutenu.
« Elle croyait en l’islam moderne, modéré et tolérant de la mosquée Ezzitouna et non en l’islam radical que certaines parties veulent nous imposer actuellement », a-t-il dit.
La manifestation a été une occasion pour évaluer la situation de la femme tunisienne qui, selon plusieurs participants, risque de voir ses acquis remis en cause, alors que le mouvement féministe en Tunisie a démarré depuis les années 30.
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