touwensa.com هي بوابة إخبارية على الإنترنت ومصدر دائم للمحتوى التقني والرقمي لجمهورها المؤثر في جميع أنحاء العالم. يمكنك الوصول إلينا عبر البريد الإلكتروني أو الهاتف.
editor@touwensa.com
Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI
Du motard en cuir dans «L’équipée sauvage» au visage ravagé du «Parrain», retour sur la carrière passionnante de l’un des plus grands acteurs américains, disparu il y a tout juste dix ans.
Un tramway nommé désir (1951)
Un t-shirt moulant, un jean, un blouson en cuir : c’est cet attirail qui caractérise le début de la carrière de Brando et qui le propulse imméditatement dans la catégorie des sex-symbols. Après une enfance agitée entre une mère alcoolique et un père volage, Brando quitte l’école pour se lancer dans le théâtre à Broadway. C’est Elia Kazan qui lui offre son premier grand rôle au cinéma avec l’adaptation à l’écran de la célèbre pièce de Tennessee Williams Un tramway nommé Désir. Face à Vivien Leigh (la star de Autant en emporte le vent), Brando apparaît comme le symbole d’une virilité violente et une incarnation de la sexualité, sublimée par la mise en scène de Kazan. Sous la plume de l’un des plus grands auteurs américains, il devient le visage du nouveau mythe américain. Brandro retrouvera Kazan trois ans après avec Sur les quais.
L’équipée sauvage (1953)
Deux ans plus tard sur les écrans américains, le public découvre de nouveau Brando en parfaite incarnation d’une jeunesse en pleine rébellion. Chevauchant sa moto, le personnage de Johnny est à la tête d’un gang, les rebelles noirs. Ce dernier s’entiche d’une belle serveuse, et lui fait découvrir l’amour tout en continuant à tenir tête à toute forme d’autorité. Avec son image sulfureuse, le film est censuré mais vient nourrir durablement l’imagerie rock. Elvis Presley lui-même copiera la pose de Marlon Brando sur sa moto. Un vrai symbole hollywoodien. Après ce film, l’acteur continuera à jouer les rebelles, notamment dans L’homme à la peau de serpent de Sidney Lumet, avant de voir sa carrière décliner dans les années soixante.
Le parrain (1972)
Au moment où Francis Ford Coppola propose le nom de Marlon Brando pour incarner Don Vito Corleone, parrain de la mafia, les studios font la grimace. Paramount Pictures, conscient des nombreux retards et caprices de l’acteur sur les plateaux de cinéma, refuse et pousse le jeune réalisateur à embaucher Ernest Borgnine. À force d’insister, Coppola obtient l’accord des studios. Mais le président de Paramount, Stanley Jaffe, pose plusieurs conditions, et notamment celle que l’acteur passe des essais et que son salaire soit revu à la baisse. L’interprétation de Brando, grimé et bouleversant dans le rôle d’un homme fatigué à la tête d’un empire, lui vaut un oscar en 1973. Un prix que l’acteur refuse pour dénoncer le traitement des indiens d’Amérique aux États-Unis. La rixe lui vaudra une mention dans la chanson de Neil Young Pocahontas. Son interprétation dans Le Parrain, où il mêle avec beaucoup de nuance brutalité et tendresse a marqué l’histoire du cinéma.
Le dernier tango à Paris (1972)
C’est en 1972 que Le dernier Tango à Paris est montré pour la première fois à New York. Un film sulfureux où l'on retrouve à la réalisation Bernardo Bertolucci et dans les rôles principaux, un acteur de 48 ans (Marlon Brando) et une jeune actrice de 20 ans (Maria Schneider). Plusieurs mois avant sa sortie, le New Yorker consacre plusieurs pages au film, et on ne parle bientôt plus que des scènes de sexe entre les deux acteurs, de la nudité, et de la plaquette de beurre impliquée. Le film raconte une aventure passionnée entre deux personnages qui se croisent à Paris. Brando participe activement au tournage en changeant des dialogues et, selon Maria Schneider, en soufflant des idées de mise en scène à Bertolucci. Mais l’acteur, devant la mauvaise réputation du film et toutes les controverses entourant son tournage, le renie.
Apocalypse now (1979)
Après le triomphe du Parrain, Brando est recontacté par Coppola, qui, s’étant affranchi des studios hollywoodiens, cherche des têtes d’affiche pour Apocalypse Now. Pourtant, l’acteur refuse. À force d’insister, Coppola obtient son accord, mais cette fois c’est Brando qui impose ses conditions, et qui exige un salaire mirobolant de 3,5 millions de dollars et des intéressements sur les recettes du film. Le tournage est un naufrage, entre les conditions météorologiques, le budget que Coppola ne parvient pas à maîtriser… Et les caprices de Brando qui, en plus d’avoir pris beaucoup de poids, n’a pas appris son texte. Il faut plusieurs jours pour tourner sa grande scène, clôture d’un grand film de guerre de plus de trois heures. Le film est courronné à Cannes, où il remporte la Palme d’or en 1979. Brando, lui, quittera progressivement le cinéma, ne jouant que dans quelques films, notamment le rôle de Jor-El dans Superman en 1978.
Error: No articles to display