La diva Abir Nasraoui aux Journées Musicales de Carthage : Avec « Hayma »

By www.touwensa.net février 06, 2015 680

Touwensa. (Mokhtar TRIKI)

Le comité directeur de la 2è édition des JMC a annoncé les différents projets présélectionnés aux Journées Musicales de Carthage qui auront lieu du 14 au 21 mars prochain.

Le choix du jury  a porté sur 33 spectacles  parmi la première catégorie, soit 49% et 35 spectacles parmi la deuxième catégorie, soit 51%. Ainsi, vu la proximité des taux, le jury a sélectionné 06 spectacles de la première catégorie et 06 autres de la deuxième catégorie. Le directeur des JMC a révélé ensuite les huit critères qui ont été adoptés par les membres du jury, à savoir la cohérence des constituantes du spectacle, l’écriture, la répartition musicale, l’exécution instrumentale, l’interprétation, le texte chanté, la présence scénique et la créativité.
 

Il a énuméré les six projets retenus dans la première catégorie qui sont : « Taouem Errouh » de Béchir Gharbi, « Tamayoureth » de Tahar Guizani, « Ala janah El watar » de Anis Kélibi, « Ken ya maken » de Mehdi Chakroun, « Ma Ahla El Habib » d’Iteb Jelaili et « Hayma » d’Abir Nasraoui.
 

Pour ceux et celles qui ne connaissent pas Abir Nasraoui, nous disons qu’elle est née à Kasserine, dans le centre de la Tunisie, au sein d’une famille éprise de chant, Abir a contracté le virus de la musique dès l’âge de quatre ans. Tout en effectuant des études à l’université, elle suit une formation à l’Institut supérieur de musique, renforcée par des cours dans un conservatoire privé. Elle brille vocalement au sein de différentes chorales de son école. Plus tard, elle intègre le groupe populaire tunisois Taqassim, formation exclusivement féminine, et s’y distingue par ses apparitions en solo. Récompensée par de nombreux prix, elle a été définitivement révélée par le festival de la Médina de Tunis. Ce n’est donc pas au hasard qu’elle doit d’avoir chanté au côté de grands noms de la musique arabe tel le luthiste irakien Naseer Shamma. Loin de se limiter à l’interprétation du répertoire d’Oum Kalthoum, au tarab et à la musique traditionnelle, elle a pris une nouvelle direction avec un registre qui lui est propre. En grande admiratrice d’Hedi Jouini et de Saliha, elle fait le choix d’une musique bien éloignée des variétés actuellement à la mode, et nous donne à entendre une ode au mariage, entre tradition et modernité, qui ouvre la voie à de nouveaux horizons prometteurs.
 

« Heyma », qui signifie errances en français, est un album né de la complicité d’un groupe d’amis tunisiens qui voyagent depuis toujours entre plusieurs cultures. Leïla El Mekki, la poétesse dont les paroles simples touchent par leur profondeur, Skander Guetari, le compositeur dont les mélodies tantôt languissantes, tantôt malicieuses s’installent au creux de l’oreille et Abir Nasraoui, dont la voix distille la passion pour faire passer l’émotion au-delà de toutes les frontières physiques et symboliques.
 

Onze titres, certains mutins, d’autres plus mélancoliques, feront voyager l’auditeur dans un univers musical généreux créé par plus de douze artistes orientaux et occidentaux.

 

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