Le film tunisien « 7 Vies » sera projeté à Paris à l’ iReMMo

Après la dictature et la révolution, vient ce curieux phénomène qu’on appelle « nostalgie envers l’ancien régime », un sujet traité dans le documentaire de Lilia Blaise et Amine Boufaied « 7Vies ».

« De plus en plus de Tunisiens regrettent la révolution et souhaitent retrouver la dictature du président déchu » constate Amine Boufaied, un sentiment similaire à ce qu’on appelait l’Ostalgie (die Ostalgie en allemand, depuis les mots Ost (Est) et Nostalgie) qui désigne les regards en arrière sur des éléments de la vie de tous les jours dans l’ancienne République démocratique allemande (RDA)

Le lundi 23 février, de 18h30 à 20h30, « 7 Vies » sera projeté à l’Institut de Recherche et d’Etudes sur la Méditerranée et le Moyen Orient (iReMMO) au 5, rue Basse des Carmes, 75005 Paris (M° Maubert Mutualité).


 

La projection sera suivie d’un débat avec :

-Lilia Blaise, co-réalisatrice du documentaire 7 Vies et journaliste freelance franco-tunisienne,

- Jérôme Heurtaux, maître de conférences en science politique à l’Université Paris-Dauphine, chercheur à l’IRISSO en détachement à l’Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain (IRMC – Tunis).
7 Vies

Nous sommes « Chez Salem », un salon de coiffure qui se trouve au centre-ville de Tunis. Il est situé à 500 mètres de l’avenue Habib Bourguiba. L’artère principale de la capitale Tunisienne où s’est déroulée la manifestation historique qui a précédé le départ de Zine El Abidine Ben Ali le 14 janvier 2011.

Ce salon de coiffure voit passer chaque jour des dizaines de clients. Des hommes y viennent pour se couper les cheveux ou se raser la barbe, mais c’est aussi un espace propice aux débats. Comme la figure du taxi en Tunisie, celle du barbier-coiffeur est reconnue pour être le baromètre des rumeurs de la ville, des ragots ou des tensions populaires. Plus intime que l’espace publique où la liberté d’expression est freinée, le salon de coiffure peut être aussi le lieu des confidences et même parfois, de débats politiques. « Chez Salem » a ouvert ses portes dans les années 70.

Ses murs sont ornés de posters de leaders, de papiers de journaux, d’objets et photos qui datent de plus de 40 ans. Et Salem, le propriétaire de ce salon de coiffure, prend le soin de garder et de préserver ces objets pour faire de cet espace un petit musée qui porte la mémoire de sa génération telle qu’il la perçoit. Le coiffeur garde aussi en souvenir les discussions qui ont eu lieu dans son salon. Les gens y parlent, se chamaillent et discutent de tout.

Inscription : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. / Participation à la séance : 8 et 5€*
* Tarif réduit : étudiant et demandeur d’emploi

 

NB : L’avant-première de ce film a été faite le 28 septembre 2014 à la salle du cinéma le Mad’Art à Carthage.


 

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