Mimosas et rosiers en fleurs: la végétation se croit déjà au printemps

By www.touwensa.net janvier 02, 2016 1174

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

La douceur des derniers mois influe sur les fleurs et les arbustes printaniers qui commencent à fleurir. Au risque d'être laminés par une vague de froid ou par des ravageurs épargnés par ces températures clémentes.

Hormis les gelées d'octobre qui ont donné aux arbres leurs flamboyantes livrées d'automne, la douceur des derniers mois influe grandement sur la végétation, qui se croit au printemps alors que l'hiver vient tout juste de commencer. Le même scénario se reproduit quasiment à l'identique depuis cinq ans: en plaine, le dernier épisode neigeux d'envergure, survenu pendant un mois de décembre, remonte à… 2010.
 

Résultat: tulipes et narcisses pointent déjà le bout de leur nez dans les massifs des jardins tandis que les arbustes printaniers, comme le cognassier du Japon ou le forsythia commencent à se parer de fleurs. Sur la Côte d'Azur mais également en région parisienne, les mimosas fleurissent avec trois semaines d'avance sur le calendrier normal au grand dam des horticulteurs. «La saison va être très écourtée. Le mimosa ne se vend pas spécialement à Noël, plutôt en janvier-février» confie à Var-Matin, une productrice de Bormes-Les-Mimosas (Var).
 

Les arbres fruitiers ne sont pas les derniers à donner des signes de réveil précoce. «En Touraine, les bourgeons des poiriers grossissent et sont près d'éclore», constate Denis Retournard, expert à la Société nationale d'horticulture de France (SNHF), partenaire de la rubrique jardin du Figaro. «Ces arbres ayant besoin de froid pour fleurir correctement, la levée de dormance risque d'être perturbée au printemps si le thermomètre continue de rester aussi haut», ajoute-t-il. Autre curiosité de ce drôle d'hiver, les fraisiers et les framboisiers remontants continuent de produire, notamment dans le Sud-Ouest, où nombre de jardiniers ont pu se régaler de fraises cueillies à Noël.
 

La menace des limaces et des pucerons
 

Alors que les dahlias, frileux, ont déjà gelé, d'autres plantes, comme les rosiers, les alstroemères, les soucis et les capucines jouent les prolongations, offrant d'appréciables touches de couleur dans les massifs et plates-bandes.
 

Au potager, les cultures automnales comme les navets, les céleris ou les betteraves profitent de la douceur pour gagner quelques grammes supplémentaires. Ce qui évite d'avoir à les ramasser pour les stocker à l'abri du froid. Quant aux gazons, d'ordinaire jaunis à pareille époque, ils continuent de pousser. Au point qu'il va falloir sérieusement songer à les tondre!
 

Mais il y a plus grave: la végétation à demi endormie ou sur le point de se réveiller avant terme court le risque d'être laminée par une vague de froid, toujours possible. Les plus anciens se souviendront que le gel de février 1956 fut d'autant plus destructeur qu'il succédait à un automne et à un début d'hiver cléments. Autre menace: les ravageurs, comme les limaces ou les pucerons, que le froid n'aura pas décimés, risquent de faire une razzia sur les cultures l'an prochain.


 

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