Tunisie – Marouane Mabrouk arrache le contrôle d’Orange Tunisie et des assurances GAT

Le tribunal de première instance de Tunis vient de rendre, ce mardi 11 février, un jugement annulant les nominations faites par le groupe « Karama », qui a en charge la gestion des entreprises confisquées aux proches de Ben Ali, à la tête d’Investec détentrice de 51 % d’Orange Tunisie, et celle de Maghreb Participation Holding qui détient 51 % des Assurances GAT.

Il est à rappeler que le groupe Karama, a tenu le 16 janvier dernier les assemblées générales de 3 entreprises confisquées chez le groupe Mabrouk : Investec qui détient 51 % d’Orange Tunisie, MPH (Maghreb Participation Holding) qui détient un peu plus de 51 % des assurances GAT et Média Invest qui détient 70 % de la Radio Shems FM. Et a opéré de nouvelles nominations à la tête de ces entreprises.
 

Ce dernier jugement vient d’être rendu suite à la plainte déposée, en recours, par Marouane Mabrouk, qui avait, pourtant fourni les preuves suffisantes concernant les sources de financement de son acquisition de ces entreprises qui ne sont que ses parts de l’héritage paternel. Sachant que le père de Marouane Mabrouk était l’un des pionniers de l’industrie dans le pays.
 

Il faut aussi noter que ce dernier jugement était le troisième du genre gagné par Marouane Mabrouk contre le Groupe Karama, qui a, par déjà trois fois, essayé de lui soustraire le contrôle de ces entreprises.
 

C’est, donc, un jugement qui vient pour confirmer Marouane Mabrouk dans son droit, et pour confirmer, aussi, les précédentes décisions judiciaires qui avaient toutes versé dans le même sens.
 

Cette bataille judiciaire autour de la gestion de ces entreprises semble s’inscrire dans la durée, et devient caractérisée par une note d’entêtement, non pas tant de la part de Marouane Mabrouk, qui ne fait que se battre pour récupérer ses biens, mais plutôt de la part du groupe Karama, qui semble, selon certains bruits de couloirs, être mû par des motivations occultes, poussé par une volonté de la part de certaines parties politiques qui étaient au pouvoir jusqu’à il n’y a pas longtemps, et qui sont connues par leurs « relations » avec les français, qui voulaient pousser vers le rachat, notamment d’Orange Tunisie par la partie française.
 

Et cette perspective avait, le mois dernier, suscité beaucoup d’appréhensions de la part des cadres et agents de la boite qui n’avaient pas caché leur mécontentement de voir leurs destins confiés à des parties étrangères.
 

Ces agents et cadres peuvent, donc, respirer un coup, de même que Marouane Mabrouk peut réinvestir son bien, en attendant que la justice statue définitivement sur le fond du séquestre, ou en attendant, éventuellement, une énième tentative de main mise de la part de « Karama ».

 

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