Violent séisme au Chili, un million de personnes évacuées

By www.touwensa.net septembre 18, 2015 583

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Au moins cinq personnes sont mortes. La secousse de magnitude 8,3, soit une intensité très élevée, a entraîné une alerte au tsunami pour l'ensemble des côtes mais aussi pour la Polynésie française.

Le centre du Chili a été frappé mercredi soir par un puissant séisme d'une magnitude de 8,3 sur l'échelle de Richter, selon l'Institut américain de géologie. Le tremblement de terre a été enregistré peu après 19 heures locales en mer, non loin d'Illapel, ville de 31.000 habitants où plusieurs logements ont été endommagés et l'électricité coupée. L'état de catastrophe a été prononcé pour la province de Choapa, où se situe l'épicentre du séisme. «Il s'agit du sixième tremblement de terre le plus fort de l'histoire du Chili, et du plus fort pour 2015 à l'échelle mondiale», a souligné le responsable du ministère de l'Intérieur.
 

Les maisons en adobe les plus menacées
 

À ce stade, cinq victimes - deux femmes et trois hommes - ont été recensées par les autorités chiliennes, à Maipu, Valparaiso, Monte Pacha et Illapel. L'une des victimes est une femme de 25-30 ans frappée par la chute de la corniche d'une maison dans la ville d'Illapel, proche de l'épicentre du séisme. Une autre serait décédée d'un infarctus dans la ville de Maipu près de la capitale Santiago du Chili. Les anciennes maisons construites en adobe représentent les risques les plus importants de destruction comme l'a montré le seisme de 2010. Au total, un million de personnes ont été évacuées dans le pays. Une grande partie d'entre eux ont été transférées vers les zones plus élevées des villes côtières.
 

La présidente Michelle Bachelet est intervenue dans la soirée devant la presse. «Les moyens de secours ont été mis très rapidement en place et nous avons décidé l'évacuation de la zone côtière à cause des risques de Tsunami, a déclaré la présidente Michelle Bachelet. C'est dur pour les personnes qui ont dû quitter leur logement mais c'est leur vie qui était en jeu. Nous étudions l'éventualité de déclarer l'Etat d'exception (dans certaines région du pays). Les activités scolaires sont suspendues pour la journée de demain. Je me déplacerai demain dans la quatrième région».
 
«Les gens couraient dans tous les sens»

 

Sur la côte du Chili, des grandes vagues ont atteint le centre de plusieurs villes, dans la région de Coquimbo où a eu lieu le séisme et dans celle de Valparaiso, à 120 kilomètres à l'ouest de la capitale, selon des images de la télévision. «Même s'il y a bien eu un tsunami, les dernières séries de vagues sont en diminution, mais nous savons qu'il peut y avoir des répliques et donc nous devons continuer à évaluer minute par minute la situation», a déclaré la présidente Michelle Bachelet.
 

La Capitale chilienne, Santiago du Chili, a été fortement secouée par le séisme provoquant un début de panique parmi les 6,6 millions d'habitants. «Nous sommes sortis de notre immeuble et tout a commencé à bouger très fort», a raconté Pablo Cifuentes, un habitant, à la radio Cooperativa. «Les gens couraient dans tous les sens, nous ne savions pas vers où courir», a raconté Gloria Navarro, résidant à La Serena, dans le nord du pays, où un centre commercial a été fortement endommagé, mais dont plusieurs dizaines de personnes ont pu sortir à temps.
 

La secousse a été suivie de nombreuses répliques et a été ressentie jusqu'à Buenos Aires, à 1400 kilomètres de là. Dans la capitale argentine, l'aéroport a été évacué par précaution. Le séisme a également été ressenti dans plusieurs régions de l'Argentine, comme Catamarca et Tucuman (nord), Mendoza (ouest) et Cordoba (centre).
 

La Polynésie française en «vigilance»
 

La compagnie minière publique chilienne Codelco, plus importante productrice de cuivre au monde, n'a rapporté aucun dégât important, ni blessé parmi ses employés, disant dans un communiqué «garder ses systèmes de surveillance actifs face à cette alerte sismique».
 

L'île de Pâques, à 3750 kilomètres au large, devait elle aussi être évacuée. Dans le Pacifique, la Polynésie française a été placée en «vigilance» dans l'archipel des Marquises, mais aucune alerte tsunami a été lancée. Des vagues d'une trentaine de centimètres seulement devraient atteindre les îles les plus peuplées de l'archipel (Tahiti, Moorea, Raiatea et Bora Bora notamment) peu avant minuit (12H00 en France), selon des autorités locales. Les Marquises pourraient être affectées par des vagues légèrement supérieures à un mètre, selon le laboratoire de géophysique basé à Tahiti.
 

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