On s’attendait à des révélations fracassantes de la part de l’invité, vu qu’il était  aux premières loges de part ses hautes responsabilités (il occupait à l’époque le poste de chef des Renseignements militaires).Timide, réservé et pesant ces mots, le général à la retraite a fini par dévoiler certaines informations relatives à cette période notamment  l’importance des mouvements sociaux à l’époque et leur impact sur le changement politique qu’a subi le pays.

Concernant la position de l’Armée tunisienne, Ahmed Chabir a révélé que  les militaires tunisiens souffrent à cause de la situation actuelle du pays, « Après le départ de Ben Ali, le pouvoir était à la portée de l’Armée et il suffisait de se baisser pour l’accueillir. Nous l’avons pas fait. Cependant, je crains le jour  où les militaires regretteront leur neutralité et leur décision de ne pas s’approprier le pouvoir malgré les nombreuses occasions qui se sont présentées à eux », a-t-il regretté.

Revenant sur le rôle joué par le général Rachid Ammar pendant cette période critique, Ahmed Chabir a déclaré que son supérieur hiérarchique, icône de la Révolution, n’était qu’une « image médiatique », qu’il n’avait jamais rencontré Ben Ali et qu’il n’avait jamais refusé l’ordre de tirer sur les manifestants. Toutefois, a-t-il assuré, Ben Ali n’avait jamais donné l’ordre de tirer sur la foule.

Le général retraité Ahmed Chabir a d’autre part déclaré  que la police était infiltrée par « des services de renseignements étrangers ». Se basant sur certains faits sécuritaires de l’année 2011 pour prouver ses dires, il a signalé que plusieurs agents de l’ordre ont déserté leurs postes au moment de la Révolution et que certains ont même  rendu leurs armes à feu à l’Armée.

Signalons que  l’émission de Samir El Ouefi sur la chaîne Ettounsiya Tv a été interrompue brutalement, laissant entendre quelle a subi le couperet de la censure.Mais il parait que l’origine de cette coupure est simplement  d’ordre technique : l’équipe technique n’était pas parvenue à finaliser le montage de la troisième partie du premier épisode de l’émission.

Affaire à suivre..