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Tunisie - Les forces tunisiennes de sécurité ont appréhendé samedi 15 mars le numéro deux de l'organisation terroriste Ansar al-Sharia.
Abou Ayoub Ettounsi (de son vrai nom Slim Kantari) était entré en territoire tunisien en provenance de Libye, a expliqué le ministère de l'Intérieur.
"L'arrestation d'Abou Ayoub est le résultat de la coopération sécuritaire entre les services de renseignement tunisiens et algériens", a expliqué à Magharebia Mohamed Ali Aroui, porte-parole du ministère de l'Intérieur.
"Ce n'est pas la première fois que nous portons un rude coup aux groupes terroristes grâce à la coopération algéro-tunisienne, une coopération qui ne s'est jamais interrompue, pas même un seul jour", a-t-il déclaré.
Cette arrestation intervenue à Gabes donne aux services de sécurité accès à des renseignements importants concernant les organisations terroristes en Tunisie et au Maghreb, a-t-il expliqué.
Abou Ayoub aurait reconnu durant son interrogatoire par la brigade antiterroriste que "un important envoi d'armes était entré en Tunisie depuis le triangle désertique situé entre la Tunisie, la Libye et l'Algérie".
Cet envoi d'armes aurait eu lieu après que le cheikh ait "organisé le retour d'un nombre important de jihadistes tunisiens de Syrie pour apporter un soutien aux cellules terroristes dormantes en Tunisie", a indiqué al-Moussawer le 17 mars.
Selon ce quotidien tunisien, Ettounsi aurait également révélé les adresses des leaders jihadistes de trois nationalités arabes présents en territoire tunisien. Ils se préparaient à lutter contre l'armée et les services de sécurité dans l'une des villes frontalières du sud de la Tunisie, une fois que leurs renforts seraient arrivés de Libye.
Abou Ayoub s'était lui-même rendu en Syrie avant son retour en Tunisie, a précisé à Magharebia le spécialiste de la sécurité Tarek Maaroufi.
Il était revenu pour "réactiver les cellules terroristes dormantes, après que les services de sécurité tunisiens aient porté de rudes coups aux groupes terroristes ces deux derniers mois", a-t-il ajouté.
Au cours de l'un de ces incidents, une cellule terroriste qui recrutait des combattants pour la Syrie avait été démantelée à Monastir.
Cette opération du 12 mars faisait suite à des informations reçues selon lesquelles une cellule terroriste se préparait dans un camp d'entraînement et "travaillait à recruter et financer le déplacement de jeunes pour aller combattre à l'étranger", a expliqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué publié sur son site web.
Onze membres du groupe avaient été arrêtés. Sept avaient été accusés d'avoir "préparé, planifié et lancé des opérations destinées à envoyer des jeunes en Syrie, où certains d'entre eux avaient été tués", a précisé le bureau du Procureur général.
Des cellules similaires pourraient encore être mises à jour à la suite de l'arrestation d'Abou Ayoub, recherché depuis plus d'un an par les services de renseignement tunisiens.
Cet homme de 30 ans avait émigré en France en 2006, où il avait vécu jusqu'en 2010, année de son expulsion après des appels incitant les communautés musulmanes à mener le jihad.
De retour en Tunisie, ce religieux radical avait poursuivi ses activités. Il avait publié une vidéo en juin 2012 appelant à la guerre sainte en Tunisie. Il avait également lancé une fatwa demandant de tuer dix-neuf artistes impliqués dans la très controversée exposition au Palais Abdellia.
Abou Ayoub avait purgé quatre mois de prison pour avoir incité à l'attentat du 14 septembre 2012 contre l'ambassade des Etats-Unis à Tunis. Il était ensuite parti mener le jihad en Syrie.
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