Voir l’île de Lampedusa et mourir…. !

Comment réagir à la tragédie de Lampedusa, le naufrage d’un bateau de migrants qui a fait environ 300 morts jeudi dernier près de l’île? Le bateau transportait quelque 500 migrants, en provenance de la Corne de l’Afrique. Devrait-on mettre l’événement sur le compte des pertes et profits de la géopolitique, des relations asymétriques entre les rivages de la Méditerranée ? Ces voyageurs de la misère ont investi l’épargne familiale pour gagner le paradis de leurs rêves. Chômage, médiocres conditions de vie et surtout absence de perspectives d’avenir, pouvaient-ils transgresser leur horizon ? Face à la forteresse Europe, leur échec était inscrit, dans les règles de la bonne gouvernance euro-méditerranéenne. La diplomatie au service de la fatalité, responsable des tragédies récurrentes. La pesanteur des rapports sociaux nationaux et internationaux mettaient fin à l’aventure. Ces hommes qui aimaient la vie et voulaient changer leur sort étaient prédestinés à mourir.

Avaient-ils réalisé que la mondialisation s’accommodait du recul de la solidarité humaine ? Depuis le début de l’année, environ 30.100 migrants ont atteint les côtes italiennes, dont 7.500 qui fuyaient la guerre en Syrie, 7.500 l’oppression politique en Erythrée et 3.000 la violence en Somalie (déclaration de Barbara Molinario, porte-parole du HCR, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés).

Choqué par l’ampleur de la tragédie, le Pape a effectué, lundi 7 octobre, une visite sans précédent à Lampedusa pour «pleurer» la mort de ces migrants venus d’Afrique en quête d’une vie meilleure. Pouvait-il sensibiliser l’opinion occidentale au sort de ces milliers de réfugiés et encourager les pays d’accueil à leur fournir une protection et à garantir leurs droits. Le drame a certes provoqué une vive émotion en Italie, où une journée de deuil national a été respectée vendredi. Un mouvement similaire de solidarité s’est exprimé en Europe. Mais ne faut-il pas transgresser ces vœux pieux ? L’heure est désormais au questionnement : L’Europe doit-elle faciliter l’arrivée de migrants, ou se refermer sur elle-même ? Prudence diplomatique, peur de l’engagement, car l’indifférence est hors de question, le silence des acteurs du sud est inquiétant. Réaction d’un observateur utopique : « Ne faudrait-il pas, pour assurer la dynamisation du partenariat Euromed, songer à transférer le siège de l’Union pour la Méditerranée de Barcelone à Lampedusa, haut lieu de l’affrontement des conditions de vie de part et d’autre de la Méditerranée ?

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Comment réagir à la tragédie de Lampedusa, le naufrage d’un bateau de migrants qui a fait environ 300 morts jeudi dernier près de l’île? Le bateau transportait quelque 500 migrants, en provenance de la Corne de l’Afrique. Devrait-on mettre l’événement sur le compte des pertes et profits de la géopolitique, des relations asymétriques entre les rivages de la Méditerranée ? Ces voyageurs de la misère ont investi l’épargne familiale pour gagner le paradis de leurs rêves. Chômage, médiocres conditions de vie et surtout absence de perspectives d’avenir, pouvaient-ils transgresser leur horizon ? Face à la forteresse Europe, leur échec était inscrit, dans les règles de la bonne gouvernance euro-méditerranéenne. La diplomatie au service de la fatalité, responsable des tragédies récurrentes. La pesanteur des rapports sociaux nationaux et internationaux mettaient fin à l’aventure. Ces hommes qui aimaient la vie et voulaient changer leur sort étaient prédestinés à mourir.

Avaient-ils réalisé que la mondialisation s’accommodait du recul de la solidarité humaine ? Depuis le début de l’année, environ 30.100 migrants ont atteint les côtes italiennes, dont 7.500 qui fuyaient la guerre en Syrie, 7.500 l’oppression politique en Erythrée et 3.000 la violence en Somalie (déclaration de Barbara Molinario, porte-parole du HCR, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés).

Choqué par l’ampleur de la tragédie, le Pape a effectué, lundi 7 octobre, une visite sans précédent à Lampedusa pour «pleurer» la mort de ces migrants venus d’Afrique en quête d’une vie meilleure. Pouvait-il sensibiliser l’opinion occidentale au sort de ces milliers de réfugiés et encourager les pays d’accueil à leur fournir une protection et à garantir leurs droits. Le drame a certes provoqué une vive émotion en Italie, où une journée de deuil national a été respectée vendredi. Un mouvement similaire de solidarité s’est exprimé en Europe. Mais ne faut-il pas transgresser ces vœux pieux ? L’heure est désormais au questionnement : L’Europe doit-elle faciliter l’arrivée de migrants, ou se refermer sur elle-même ? Prudence diplomatique, peur de l’engagement, car l’indifférence est hors de question, le silence des acteurs du sud est inquiétant. Réaction d’un observateur utopique : « Ne faudrait-il pas, pour assurer la dynamisation du partenariat Euromed, songer à transférer le siège de l’Union pour la Méditerranée de Barcelone à Lampedusa, haut lieu de l’affrontement des conditions de vie de part et d’autre de la Méditerranée ?

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Avaient-ils réalisé que la mondialisation s’accommodait du recul de la solidarité humaine ? Depuis le début de l’année, environ 30.100 migrants ont atteint les côtes italiennes, dont 7.500 qui fuyaient la guerre en Syrie, 7.500 l’oppression politique en Erythrée et 3.000 la violence en Somalie (déclaration de Barbara Molinario, porte-parole du HCR, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés).

Choqué par l’ampleur de la tragédie, le Pape a effectué, lundi 7 octobre, une visite sans précédent à Lampedusa pour «pleurer» la mort de ces migrants venus d’Afrique en quête d’une vie meilleure. Pouvait-il sensibiliser l’opinion occidentale au sort de ces milliers de réfugiés et encourager les pays d’accueil à leur fournir une protection et à garantir leurs droits. Le drame a certes provoqué une vive émotion en Italie, où une journée de deuil national a été respectée vendredi. Un mouvement similaire de solidarité s’est exprimé en Europe. Mais ne faut-il pas transgresser ces vœux pieux ? L’heure est désormais au questionnement : L’Europe doit-elle faciliter l’arrivée de migrants, ou se refermer sur elle-même ? Prudence diplomatique, peur de l’engagement, car l’indifférence est hors de question, le silence des acteurs du sud est inquiétant. Réaction d’un observateur utopique : « Ne faudrait-il pas, pour assurer la dynamisation du partenariat Euromed, songer à transférer le siège de l’Union pour la Méditerranée de Barcelone à Lampedusa, haut lieu de l’affrontement des conditions de vie de part et d’autre de la Méditerranée ?

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Chômage, médiocres conditions de vie et surtout absence de perspectives d’avenir, pouvaient-ils transgresser leur horizon ? Face à la forteresse Europe, leur échec était inscrit, dans les règles de la bonne gouvernance euro-méditerranéenne. La diplomatie au service de la fatalité, responsable des tragédies récurrentes. La pesanteur des rapports sociaux nationaux et internationaux mettaient fin à l’aventure. Ces hommes qui aimaient la vie et voulaient changer leur sort étaient prédestinés à mourir.

Avaient-ils réalisé que la mondialisation s’accommodait du recul de la solidarité humaine ? Depuis le début de l’année, environ 30.100 migrants ont atteint les côtes italiennes, dont 7.500 qui fuyaient la guerre en Syrie, 7.500 l’oppression politique en Erythrée et 3.000 la violence en Somalie (déclaration de Barbara Molinario, porte-parole du HCR, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés).

Choqué par l’ampleur de la tragédie, le Pape a effectué, lundi 7 octobre, une visite sans précédent à Lampedusa pour «pleurer» la mort de ces migrants venus d’Afrique en quête d’une vie meilleure. Pouvait-il sensibiliser l’opinion occidentale au sort de ces milliers de réfugiés et encourager les pays d’accueil à leur fournir une protection et à garantir leurs droits. Le drame a certes provoqué une vive émotion en Italie, où une journée de deuil national a été respectée vendredi. Un mouvement similaire de solidarité s’est exprimé en Europe. Mais ne faut-il pas transgresser ces vœux pieux ? L’heure est désormais au questionnement : L’Europe doit-elle faciliter l’arrivée de migrants, ou se refermer sur elle-même ? Prudence diplomatique, peur de l’engagement, car l’indifférence est hors de question, le silence des acteurs du sud est inquiétant. Réaction d’un observateur utopique : « Ne faudrait-il pas, pour assurer la dynamisation du partenariat Euromed, songer à transférer le siège de l’Union pour la Méditerranée de Barcelone à Lampedusa, haut lieu de l’affrontement des conditions de vie de part et d’autre de la Méditerranée?

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