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Ils sont les enfants de Rached Ghannouchi. C’est lui-même qui l’a dit, ils lui rappellent aussi sa jeunesse et ils entendent, selon lui, promouvoir une nouvelle culture. Les derniers mois, ont été témoins, justement, de la promotion de cette nouvelle culture. Une culture qu’ils ont intégré à grand fracas, du terrorisme, du sang versé, et qui fait que les enfants de Ghannouchi, fidèles à l’image de leur père spirituel, souffrent d’une absence pathologique de tout sens moral.
Aujourd’hui, la Tunisie enterre encore des martyrs sur fond d’un énième laïus lourdingue des gouvernants, dénonçant les lâches attaques contre nos agents sécuritaires. Ils se montrent belligérants, confiants en leurs capacités à mettre un terme à cette guerre dont le prix à payer ne cesse de s’élever. Lecture de chefs d’accusation morale contre Rached Ghannouchi et ses fils.
Au mois d’avril 2012, dans une vidéo, filmée clandestinement a fortiori, le leader du mouvement islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, a déclaré que les salafistes sont ses fils, ses fils adoptifs. Il s’est adressé à eux, en leurs promettant monts et merveilles, il disait : « Vous et nous avons été écrasés par la moulinette de la répression, nous n’avions même pas le droit à la mosquée. Aujourd’hui, nous avons la mosquée et nous avons tous ce que nous voulions, vous pouvez même inviter les prédicateurs des quatre coins du monde». Néanmoins, les fils de Ghannouchi ne sont pas uniquement les salafistes extrémistes, qu’il peut ramasser dans les fins fonds désespérés du pays, ce sont, de même, ses disciples « repentis ».
Ce sont les Laârayedh, Atig, et autre Ellouze, ce sont ces belliqueux, « avides de sang, car trop longtemps ostracisés par Bourguiba, d’abord et Ben Ali ensuite ». C’est ce que Ghannouchi répète tel un mantra, après avoir déroulé ses bobines et voulu se chaparder de ses propos à connotation criminelle. Ennahdha aimait à dire et à penser qu’il subissait la chape de plomb du pouvoir avant le leur. Et lorsqu’ils ont quitté leurs trous à rats, ils ont été investis d’une mission de vengeance : faire payer leurs années de souffrance, de privation et de torture à la proie la plus facile et la plus soumise. Seulement voilà, cela s’apparente à une exaction et même le fait de siéger dans les rangs du pouvoir ne les a pas rassasiés.
En deux années de règne, Ennahdha et à sa tête Ghannouchi, a réalisé son rêve : devenir un potentat qui impose ses règles du jeu : instaurer un Etat islamique en y allant pas à pas et œuvrant pour avoir le peuple à sa solde. Mais c’était sans compter sur le caractère réfractaire du peuple, toutefois, bien compter sur celui, pleutre, de l’opposition. Mais encore, le pas à pas d’Ennahdha a fait chou blanc : ils ont tellement fait des loopings pour mettre en place leur plan terroriste, qu’ils se sont donné le tournis et perdu le contrôle. Explication : Ennahdha et, précisément, Ghannouchi n’a pas cessé d’envoyer des signaux à ses troupes composées de ses fils salafistes terroristes, pour qu’ils sévissent et appliquent le plan diabolique qui vise à fragiliser toutes les institutions sécuritaires. Ghannouchi n’a-t-il pas déclaré que l’Armée nationale et la Police ne sont pas garanties ?
Aussi, le timing de toutes les attaques terroristes porte-t-il, quelque peu, à l’intrigue. Chaque acte terroriste est lié, de près ou de loin, à un événement d’envergure nationale : Mont Chaâmbi, Goubellat, Sidi Ali Ben Aoun, pour ne citer que les plus récents. Pour déchiffrage : il s’agit de faire diversion, chaque fois que le peuple et l’opposition entendent engager une campagne « Dégage » au gouvernement. Pis, il s’agit, en outre, de faire peur, de semer la panique et de montrer ce qui les attend s’ils s’obstinent à ne pas laisser faire son travail au gouvernement c’est-à-dire : lutter contre le terrorisme. Et, d’après les dires du chef du gouvernement, Ali Laârayedh, le terrorisme a été vaincu en Tunisie.
Certains des experts en la matière, et pas des moindres, prévalent, la théorie d’« instrument de guerre » en ce qui concerne les fils de Ghannouchi. Il les endoctrinait à sa science islamiste terroriste en vue de les utiliser par la suite, pour faire la guerre à son propre peuple. Car, il n’est pas question de céder le pouvoir, ce pouvoir dont ils ont rêvé depuis des années. Mais aujourd’hui, les fils de Ghannouchi se seraient dévoyés et perpétuent des actes terroristes dans la succession, dans une incontrôlable folie des grandeurs. Il n’est pas admissible de ne pas lier le terrorisme au mouvement Ennahdha et son gouvernement et de surcroît à son chef de file. Bien que les attaques de Bab Souika et celles de Monastir et Sousse laissent entendre par la bouche de certains, qu’ils ne sont pas l’œuvre de Ghannouchi et ses acolytes, les preuves, elles, sont irréfutables.
Hier, au cours de son discours, Ali Laârayedh, a bien montré qu’il vit sur une autre planète, qu’il vit, lui ainsi que son gouvernement et son mouvement, dans le déni le plus total. Cherche t-il à faire bonne figure, en dépit de son aspect sardonique, quant à l’évolution de la situation sécuritaire dans le pays ? Les fils de Ghannouchi, se sont incrustés dans les murs de la Tunisie, cela n’est plus à la portée du doute, ils ne sont pas prêts de s’arrêter là, ils n’ont, peut-être, pas encore reçu le signal pour. L’obstination du gouvernement Laârayedh à rester au pouvoir, en dépit de toutes les catastrophes et tous les meurtres de gens innocents, ne laisse entendre que le pire : Ghannouchi et ses troupes ont, à clair titre, échafaudé un plan de destruction du pays en recourant au terrorisme comme arme de guerre. Toutefois, il n’a pas été tenu en compte, la persévérance des agents des institutions sécuritaires qui n’ont pas reculé face à telle horreur.
L’interrogation primaire qui se pose présentement : combien de temps encore cela va-t-il durer ? Que faut-il faire sachant que le gouvernement en place, racine de tous les maux, le terrorisme, en l’occurrence, persiste dans le déni ? Compter sur l’opposition et en faire son cheval de guerre ? Cela s’apparente quasiment à du suicide. Les sacrifices sont consentis, les familles foudroyées, la Tunisie plus que jamais vulnérable. Il semblerait que la citation de « à la guerre comme à la guerre » serait, on ne peut plus appropriée en ce cas de figure.
Nadya B’CHIR
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