J1 – Roger Federer aime les élections européennes

En grand professionnel soucieux du moindre détail, Roger Federer n'aura pas laissé passer celui-ci : le jour des dernières élections européennes, le 7 juin 2009, il avait gagné Roland-Garros pour la première et unique fois de sa carrière. Alors en ce dimanche où la France vote (ou pas), le joueur suisse aura peut-être une pensée pour le Parlement de Strasbourg au moment d'entrer sur le court central pour affronter, à l'heure du déjeuner, le Slovaque Lukas Lacko (26 ans, 88e), dont il devrait faire son casse-croûte.

Depuis le dernier scrutin européen, Federer a obtenu plus d'enfants (Charlene Riva et Myla Rose en juillet 2009, Leo et Lenny en mai 2014) que de titres en Grand Chelem (Wimbledon 2009, Open d'Australie 2010 et Wimbledon 2012). Et même si le chemin vers les demi-finales ne semble pas totalement impraticable pour le Suisse (Gulbis en huitième, Berdych en quart ?), il y a peu de chances que la tendance s'inverse cette année à Roland-Garros.

Cela dit, le Roger solide de 2014 - finaliste à Indian Wells (battu par Djokovic) et Monte-Carlo (Wawrinka) - n'est plus le Federer friable de 2013. Alors pour espérer créer la surprise face au n°4 mondial, Lukas Lacko n'aura que deux stratégies : tout miser sur l'état de béatitude et de légère déconcentration dans lequel la naissance de ses nouveaux jumeaux plonge papa Federer - et dont le Français Jérémy Chardy a bien profité, il y a deux semaines, à Rome. Ou alors espérer que l'homme au 17 tournois du Grand Chelem souffre de troubles de la vision depuis qu'il s'est essayé au tennis en Google Glass.



ET SINON

 

Et sinon, il est recommandé de suivre la partie entre Jo-Wilfried Tsonga et son compatriote, son pote, son compatripote Edouard Roger-Vasselin. "Tirage clément pour Roger-Vasselin", persiflait récemment un collègue, qui avait bien saisi que "JWT" n'était pas au sommet de son art cette année, tandis que de son côté, "ERV" donne l'impression de maîtriser le sien comme jamais, au point de pouvoir chatouiller le Manceau.

Et sinon, les adeptes de la religion de l'ace se rendront en pèlerinage sur le Suzanne-Lenglen, où officieront les deux papes de la discipline, le Canadien Milos Raonic, face à l'Australien Nick Kyrgios, puis l'Américain John Isner, contre le Français Pierre-Hugues Herbert. Le match entre Mikhaïl Youzhny et Pablo Carreño-Busta, que l'on surnommait l'an dernier "le Nadal de troisième division", peut valoir le coup d'œil, tout comme celui entre l'Autrichien Jürgen Melzer et David Goffin , la bonne surprise belge d'il y a deux ans, ou encore celui entre l'Italien Potito Starace et le Russe Dmitry Tursunov, un joueur qui se plaignait récemment de recevoir un avertissement pour gain de temps, alors que, dit-il dans cette vidéo, "Rafael Nadal se pince le cul pendant trente secondes, et on ne lui dit rien".

Et sinon, la veille du tirage au sort, Serena Williams et Alizé Lim (qui s'entraîne à l'académie de Patrick Mouratoglou, alias Monsieur Serena Williams), faisaient les folles et des selfies à la Tour Eiffel, lors d'une petite surboum d'avant-tournoi.

 

Le lendemain, lors du tirage au sort, la jeune Française découvrait qu'elle allait devoir se coltiner l'Américaine au premier tour.

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