Historique Algérie !

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Grande première. L'Algérie disputera pour la première fois un huitième de finale de Coupe du Monde. Les Fennecs, grâce au nul obtenu face à la Russie (1-1), jeudi soir à Curitiba, terminent deuxièmes du groupe H. Au prochain tour, l'Allemagne se dressera sur leur chemin.

Algérie – Russie 1-1
 

Algérie : Slimani (60e)
 

Russie : Kokorin (6e)
 

C'est ce qui s'appelle prendre sa revanche sur le destin. Trente-deux ans après le «match de la honte» entre la RFA et l'Autriche (1-0) et le supposé accord passé entre les deux nations pour se qualifier au détriment de l'Algérie, les Fennecs ont réécrit l'histoire ce jeudi soir, mais en changeant le scénario. Et contrairement au Mondial 82, cette fois-ci les dieux du football étaient avec la formation de Vahid Halilhodzic. Un nul a suffi face à la Russie (1-1) pour accrocher enfin un second tour. Une première après trois tentatives infructueuses (en 1982, 1986 et 2010). Et le héros du peuple vert s’appelle Islam Slimani. Le joueur du Sporting Portugal, d’un coup de tête rageur, a offert l’égalisation aux siens en seconde période (1-1, 60e). Pourtant, tout avait si mal commencé pour les «Renards du Sahara». Sans doute tétanisés par l’enjeu, les coéquipiers de Yacine Brahimi cédaient d’entrée sur une tête de Kokorin, bien servi par Kombarov (0-1, 6e). La qualification en poche, l'Algérie devient la première nation d'Afrique du Nord à s'immiscer parmi les seize meilleures équipes d'un Mondial depuis le Maroc en 1986. «On a conscience qu'on est tout proche de rentrer dans l'Histoire», glissait Djamel Mesbah avant la rencontre face à la Russie. L'exploit n'est plus un rêve, mais bien une réalité.
 

Retrouvailles avec l’Allemagne
 

Halilhodzic, en pleurs à la fin du match, alignait le même onze victorieux que contre la Corée cinq jours plus tôt (4-2, première victoire algérienne en Coupe du Monde depuis 32 ans et le succès sur le Chili en 1982). A l’exception de Madjid Bougherra, l’emblématique capitaine, remplacé par Belkalem en défense centrale. Brahimi, intenable contre les Sud-Coréens, était de nouveau aligné en attaque, en soutien de Slimani. Dans une partie rythmée, les Russes ont pourtant eu l’occasion de faire le break (26e et 47e), puis de reprendre l’avantage sur des tirs de Kokorin (62e) et Kerzhakov (70e). Mais au courage, les Fennecs ont tenu bon. «On veut faire mieux que la génération 1982», avait assuré Sofiane Feghouli, le milieu des Fennecs, avant l'opposition face aux Russes. C'est chose faite. Désormais, place à l'Allemagne, lundi soir (22h) pour un clin d'oeil du destin. En 1982, la RFA privait l'Algérie de second tour. En 2014, les Algériens tenteront d'éliminer la Mannschaft pour faire perdurer l'exploit et rentrer un peu plus dans l'histoire. Eliminés, les Russes peuvent déjà penser à l’édition 2018 qu’ils organiseront.
 

Les joueurs du match :
 

Les ailiers algériens ont fait mal aux Russes. Abdelmoumene Djabou, par sa vivacité, a posé des problèmes à Kozlov. De l’autre côté, Sofiane Feghouli a été de tous les combats, très précieux par sa qualité de passes et sa vision du jeu. Enfin, Islam Slimani, déjà buteur contre la Corée, a récidivé. Sa huitième réalisation en sélection. Le but le plus important de l’histoire du football algérien.
 

On n’a pas aimé :
 

Igor Akinfeev ne gardera pas un souvenir impérissable de son Mondial. Déjà auteur d’une belle bourde sur le but coréen lors du premier match, le gardien de la Sbornaya a remis ça jeudi soir. Il manque totalement sa sortie sur le but de Slimani. Il ne passera pas ses vacances au Brésil.
 

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