La finale s’est déroulée en présence de Mehdi Jomaa, président du gouvernement provisoire, Mustapha Ben Jaafar, président de l’Assemblée Nationale Constituante et Saber Bouatay, ministre de la jeunesse, des sports, de la femme et de la famille.

Les deux équipes se neutralisaient tout au long du temps réglementaire et semblaient s’acheminait vers les prolongations lorsque l’attaquant algérien Baghdad Bounedjah arrachait le but de la victoire de l’Etoile à l’ultime minute du temps additionnel (90+2). C’est le neuvième titre de l’Etoile après les sacres de 1959, 1963, 1974, 1975, 1981, 1983, 1996 et 2012, le dernier remporté face au même adversaire.

Au grand complet, les deux équipes abordaient la finale avec la détermination de décrocher le titre pour sauver une saison infructueuse en Ligue 1, le CS Sfaxien ayant été détroné par l’Espérance et terminant à la seconde place et aspirait à sa revanche pour la finale perdue de 2012 alors que l’Etoile s’étant contentée de la 3e place en championnat. D’entrée, l’Etoile se montrait la plus entreprenante en exerçant une pression sur l’arrière garde adverse avec quelques tentatives, sans danger réel pour Rami Jeridi.

Frank Kom reprenait de la tête à côté des buts (7) et Bounedjah manquait sont tir (8).

L’Etoile, plus determinée, dominait les débats en portant le danger dans le camp sfaxien qui se montrait cependant très vigilant. La formation de Hammadi Daou tentait de brisait l’étau en lançant des contres, sans constituer aussi un véritable danger pour le gardien Mathlouthi. Il fallait attendre la 23 minutes pour voir un premier tir au but de Ben Youssef, dévié en corner par Hamdi Naguez.

A la 26, le CS Sfaxien inquiétait toutefois la défense de l’Etoile sur un centre au deuxième poteau de Ali Maaloul repris de la tête par Hannachi, contré à deux reprises par Mathlouthi. Prudentes, les deux équipes concédaient peu d’espaces, enjeu oblige, se rabattant parfois sur les longues ouvertures, à l’image de Taha Yacine Khenissi, très bien servi sur un renvoi malencontreux de Naguez mais qui tirait cependant bien au dessus (34).

Les deux finalistes sortaient ensuite de leur réserve et tentait de trouver l’ouverture. L’Etoile, qui a réussi un parcours plus facile en éliminant un club amateur et un autre de division inférieur avant de disposer du S.Tunisien en demi-finales, restait menaçante à l’instar de Marouene Tej qui servait en excellente position au deuxième potean Alya Brigui qui plaçait sa reprise de la tête dans le petit filet (40).

De son côté, le CS Sfaxien faillit prendre l’avantage sur un superbe tir à bout portant de Taha Yacine Khenissi qui s’écrasait sur le montant gauche de Mathlouthi (44). L’Etoile répondait par Youssef Mouihbi dans les arrêts de jeu (45+2) mais il était trop court pour reprendre une longue passe en profondeur. Au terme d’une mi-temps équilibrée, les deux équipes étaient renvoyées dos à dos (0-0).

A la reprise, l’Etoile reprenait le jeu à son compte, sans le gardien Aymen Mathlouthi, remplacé par Aymen Ben Ayoub, alors que Hammadi Daou lançait après dix minutes de jeu Mohamed Ali Moncer à la place de Maher Hannachi pour insuffler du sang frais à l’attaque. L’Etoile, bien organisée sur le terrain, se créait une excellente occasion de prendre l’avantage à la 59, mais l’attaquant algérien Bagdhad Bounedjah, bien servi par Alaya Brigui face au gardien Ben Ayoub, manquait singulièrement le cadre.

Les deux équipes, crispées par l’enjeu, ne prenaient pas trop de risques et concédaient peu d’espaces, deux tactiques prudentes qui ne laissaient pas de place aux actions offensives, face à des dispositifs défensifs bien rigoureux.

le spectacle se faisait ressentir de cette rigueur des deux clubs avec aucune peu d’occasions de but. A un quart d’heure de la fin, Roger Lemerre lançait Lassaad Jaziri à la place de Mouihbi pour revigorer la ligne d’attaque.

Mais le jeu restait fermé et haché avec des interventions musclées de part et d’autre, alors que les lignes attaques faisaient preuve de peu d’imagination.

Les deux équipes s’acheminaient visiblement vers les séances de prolongation lorsque l’Etoile du Sahel arrachait finalement la victoire dans les arrêts de jeu grâce à Baghdad Bounejah qui ne laissait aucune chance au gardien Jeridi d’un tir bien placé, sur un excellent effort et une passe décisive de Alaya Brigui. Celui-ci se faiait expulser aussitôt par l’arbitre Youssef Srairi, la finale se terminant dans une bagarre générale entre les joueurs des deux équipes avant que le calme ne revienne quelques minutes plus tard.

Mehdi Jomaa remettait ensuite le trophée au capitaine de l’Etoile Seif Ghezal, devant des milliers de fans sahéliens en délire, et en présence notamment du président du club Ridha Charfeddine qui venait d’être réélu pour un nouveau mandat de trois ans.

L’Etoile sauve ainsi sa saison en remportant la coupe de Tunisie, confortant aussi le moral du groupe, bien parti pour décrocher une place en demi-finale de la coupe de la CAF alors que Roger Lemerre remporte un second trophée personnel en Tunisie après avoir mené la sélection nationale au triomphe en coupe d’Afrique des Nations 2004.

Le CS Sfaxien, qui termine une saison nationale infructueuse et échoue à prendre sa revanche de 2012, se rabattra lui sur la Ligue des champions, premier objectif de la formation sudiste cette saison.

Les équipes: Club Sportif Sfaxien : Rami Jeridi, Maman Youssoufou, Ali Maaloul, Mahmoud Ben Salah, Zied Derbali, Ibrahima Ndong, Wassim Kammoun, Ferjani Sassi, Maher Hannachi (Mohamed Ali Moncer 53), Fakhreddine Ben Youssef et Taha Yassine Khenissi.

Etoile Sportive du Sahel : Aymen Mathlouthi (Aymen Ben Ayoub 46), Hamdi Nagguez, Seif Ghezal, Ghazi Abderrazzak, Rami Bedoui, Franck Kom, Marouane Tej, Aymen Trabelsi, Alaya Brigui (expulsé 90+3), Youssef Mouihbi (Lasaad Jaziri 76) et Baghdad Bounedjah.