Mine de rien, le Tour de France vient de perdre l'un des trois anciens vainqueurs présents au départ de la 101e édition. Mais il ne s'agit ni d'Alberto Contador, ni de Christopher Froome, les deux grands favoris pour la victoire finale, mais "seulement" d'Andy Schleck. Soit simplement un coureur qui n'en est plus vraiment un depuis deux ans, qui était arrivé sur la Grande Boucle dans l'anonymat, ou presque.
 

Sur ce Tour, Andy était simplement venu aider son frère Fränk, récemment sacré champion du Luxembourg. En Grande-Bretagne, il avait concédé deux fois une minute, lors de l'étape de Sheffield, puis lundi sur la route de Londres. Mais lors de cette troisième journée de course, le vainqueur de l'édition 2010 (après déclassement de Contador) a surtout été victime d'une chute, a priori tout seul, et son genou le faisait trop souffrir, ce mardi matin, pour qu'il reprenne la route au Touquet.
 

"Je suis très déçu de vous informer que je ne suis pas en état de prendre le départ, a écrit Andy Schleck sur son compte Twitter. Mon genou est trop endommagé par la chute. C'est un gros coup dur." Un de plus, serait-on tenté d'ajouter. Depuis un peu plus de deux ans, et une chute sur le Dauphiné, le Luxembourgeois cumule les pépins, et surtout les abandons. Absent au départ du Tour en 2012, il avait terminé la Grande Boucle 2013 à la 20e place, sans jamais peser sur la course.
 

Si son nom reste connu du grand public, Andy Schleck n'est plus, depuis 2012, un coureur qui compte dans le peloton. Son dernier coup d'éclat en date reste toujours sa formidable épopée en solitaire et sa victoire sur les pentes du Galibier sur le Tour 2011. Pas sûr du tout qu'on revoie un jour le "vrai" Andy Schleck, surtout vu la façon dont le coureur de la Trek, jeune papa, donne l'impression de ne plus être vraiment concerné par le cyclisme.