Özil a un fan club

Souvent critiqué pour ses mauvaises performances lors des grands matches, Mesut Özil fait pourtant partie des meilleurs joueurs du monde selon les Marseillais.

Les oreilles de Theo Walcott ont sifflé après la rencontre remportée samedi par Arsenal sur le terrain de Sunderland (3-1). «S’il avait été plus efficace, Mesut Özil aurait fini avec trois ou quatre passes décisives», a assuré Olivier Giroud. Tout juste arrivé chez les Gunners contre 50 millions d’euros, le milieu offensif allemand n’a été crédité que d’une offrande, celle mise au fond par l’ancien joueur de Montpellier qui poursuit : «Il semblerait que ça soit un  bon footballeur … (rires). Il a déjà montré ce qu’il peut nous apporter : une disponibilité, une super vision du jeu et très peu de déchet dans ses passes. (…) Je suis persuadé que moi et les autres attaquants, allons marquer encore plus de buts avec Mesut.»

Les Marseillais sous le charme

Du côté de Marseille, on est bien conscient de cet énorme danger que représente l’ex du Real. «J’adore ce joueur, je suis ravi de le rencontrer», n’hésite pas à avouer Benoît Cheyrou. «Je l’ai affronté et vu plusieurs fois. Il est très fort», commente Steve Mandanda. «C’est un des meilleurs d’Europe. Sa grande force c’est de faire briller les autres», lâche Rod Fanni. «Il a une vision du jeu largement au-dessus de la moyenne», avance André Ayew. S’ils ont récupéré Gareth Bale, les cadres du vestiaire madrilène ont tous regretté en public la vente de ce numéro 10 à l’ancienne, meilleur passeur d’Europe depuis août 2008 (73) devant les Barcelonais Messi (68), Xavi (66) et Fabregas (65).

«Il était trop irrégulier pour se faire un nom au Real. C'est un intermittent du spectacle»

«Le recruter n’a pas été simple. Je dirai même que cela a été chanceux, reconnaît Arsène Wenger. Quand vous êtes si bon techniquement, vous êtes forcément à l’aise dans une compétition comme la Ligue des champions. Par le passé, il a toujours joué dans des équipes qui avaient la possession et qui créaient du jeu. Cela lui va bien.» Le problème, c’est qu’à la manière d’un Zlatan Ibrahimovic, souvent raillé pour son inefficacité dans les grands matches, de nombreux observateurs estiment que l’Allemand est rarement au rendez-vous de ces chocs continentaux. «Il était trop irrégulier pour se faire un nom au Real, avance Fernando Santamarria (AS) dans La Provence. C’est un intermittent du spectacle.»

On se souviendra de son match exceptionnel au Camp Nou en avril 2012, quand il avait permis au Real de s’imposer face au Barça (2-1), permettant du même coup à l’équipe de Mourinho de sceller son titre de champion. Le reste…  Sur le terrain de Dortmund, lors de la demie aller (1-4) l'an dernier par exemple, il avait été crédité d’un… 3/10 dans nos colonnes. Espérons pour Marseille que "Nemo" ne se réveille pas au Vélodrome.


Cyril OLIVES-BERTHET, à Marseille

 

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