Ne pas (encore) rater la dernière marche

By www.touwensa.net juillet 01, 2015 424

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Après avoir pris leur revanche sur les Espagnoles, qui les avaient battues en finale du dernier Euro, les Bleues espèrent enfin décrocher un titre, et ne pas échouer une nouvelle fois sur la deuxième marche du podium. Mais il faut se méfier des Serbes…  

Jamais deux sans trois ? Les Françaises espèrent tout le contraire. Battues logiquement en finale des JO 2012 par les intouchables Américaines, elles avaient aussi vu leur rêve de titre continental à domicile brisé par l’Espagne un an plus tard (défaite 69-70 en finale de l’Euro 2013). Une nouvelle désillusion à ce stade de la compétition finirait par rendre maudite la génération des «Braqueuses», emmenée par la capitaine Céline Dumerc. A l’inverse, un titre de championne d’Europe, le troisième dans l’histoire du basket féminin français (après ceux de 2003 et 2009) viendrait récompenser une génération très régulière au plus haut niveau ces dernières années (argent aux JO 2012 et à l’Euro 2013, quart de finale au Mondial 2014).
 

L’Espagne, un tournant ?
 

Auteures d’un quasi-sans faute dans le tournoi (une seule défaite, face à la Turquie au deuxième tour), les joueuses de Valérie Garnier ont déjà lavé une partie de l’affront en éliminant leur bête noire espagnole (63-58) en demi-finales. «2013 nous a un peu marquées. Donc cette victoire, c'est un peu un exorcisme. On va en profiter, mais vite se reconcentrer quand même pour la finale», confiait Isabelle Yacoubou après la demi-finale vendredi. Même son de cloche chez Diandra Tchatchouang. «On avait encore la défaite de 2013 en travers de la gorge», assure l’ailière tricolore. Et si la victoire face à l’Espagne d’Alba Torrens n’avait d’ailleurs pas fait entrer cette équipe de France dans une autre dimension ? Les mots de Céline Dumerc pourraient en tout cas le laisser penser : «Moi, depuis que je suis en équipe de France, je ne suis pas sûre d'avoir battu cette équipe espagnole. Réussir à les battre en demi-finale, c'est top, je suis ravie. On a fait un match plein», a déclaré la capitaine tricolore. Néanmoins, parler de finale avant la lettre serait quelque peu manquer de respect au futur adversaire des Bleues, la Serbie.
 

Les Serbes, on les connaît. Elles sont chiantes (Diandra Tchatchouang)
 

Car la finale face aux Serbes (19h00 à Budapest) ne sera sans-doute pas une partie de plaisir pour Sandrine Gruda et ses coéquipières. Jamais titrées, battues trois fois en poules lors de cet Euro, les joueuses des Balkans n’étaient pas passées loin de l’élimination au second tour, terminant quatrièmes de leur groupe. Elles ont néanmoins des atouts à faire valoir. Coachées par Marina Maljkovic (fille de l'entraîneur Božidar Maljković, quatre fois vainqueur de l'Euroligue chez les hommes), emmenées par leur arrière Ana Dabovic (25 ans, 13,7 points de moyenne dans le tournoi) et leur ailière Sonja Petrovic (26 ans), elles semblent être montées en puissance depuis les quarts : elles ont sorti la Turquie (grâce notamment aux 31 points de Dabovic), avant de prendre leur revanche sur le Bélarus en demies (74-72). Elles avaient également battu l’équipe de France en préparation.
 

«On les connaît. On sait qu'elles sont chiantes. Elles essaient vraiment de précipiter l'attaque de leurs adversaires en essayant de voler les ballons par derrière, en montant sur du pressing tout terrain pendant quarante minutes. Elles ne se fatiguent pas, on a l'impression. Donc à nous de contrôler. Car je pense que ce genre de défense, elles peuvent le faire au début, mais elles ne peuvent pas le faire en étant vigilantes pendant quarante minutes. C'est à nous d'exploiter cette défense assez particulière, dans le bon sens», analyse Diandra Tchatchouang. Les Bleues sont donc prévenues : elles devront sortir le grand jeu si elles veulent l’emporter dimanche soir (19h). Un succès permettrait en tout cas aux Braqueuses d’obtenir leur ticket pour les Jeux de Rio… et de refermer définitivement la blessure de 2013.
 

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