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Fifagate - Le nouveau Comité d'éthique de l'instance planétaire préconise la radiation à vie pour l'ancien N°10.
L'icône sera-t-elle violemment déboulonnée ? C'est ce que préconise le rapport d'enquête interne à la Fifa. Verdict en décembre.
L'avocat de Michel Platini, Me Thibaud D'Alès, a lancé, hier, le pavé dans le lac : «La chambre d'instruction du comité d'éthique de la Fifa a requis le bannissement à vie de Michel Platini, nous l'avons vu dans le dossier qui nous a été transmis !».
«J'ai beaucoup de chance» aurait ironisé le Français en apprenant ces réquisitions «j'ai échappé au bûcher»… Pourtant, les chances du président de l'UEFA d'être un jour celui de la Fifa, avec une élection toujours prévue le 26 février, semblent réduites en cendres. D'ailleurs, pour l'ancien capitaine des Bleus, «la présidence de la Fifa passe au second plan maintenant, la priorité est de blanchir son nom», précise-t-on autour de lui.
«Démesuré et sans preuve»
Si une telle sanction devait être prise officiellement dans quelques jours par la Fifa, Platini aura tout de même quelques recours à faire valoir. Il fera appel en interne avant de se tourner, en cas de rejet, vers le tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne. Mais les délais successifs ne joueront pas en sa faveur.
Me D'Alès se veut quand même optimiste… «Ce bannissement requis, une totale démesure, est conditionné à la preuve d'une corruption. Or, elle ne repose sur rien dans le dossier».
Comment expliquer alors que la justice interne de la Fifa réclame une peine si lourde ? Le versement controversé est-il seul en cause, ou d'autres faits sont-ils reprochés à Platini ? Pour son avocat, l'acte d'accusation repose uniquement «sur un paiement considéré comme malhonnête».
Y a-t-il autre chose ?
Un ancien cadre de la Fifa estime au contraire que «la commission d'éthique reproche d'autres choses que le seul versement d'1,8 million… Le bannissement à vie dans le football est l'équivalent de la peine de mort dans le droit pénal».
Fin octobre, un des hauts responsables de la Fifa, Domenico Scala, avait avancé l'hypothèse d'une «falsification des comptes de la Fifa» pour expliquer que le paiement ne soit pas apparu dans les comptes avant son versement en 2011. Ce à quoi le «camp Platini» avait répliqué que ce n'était pas au Français de s'occuper des livres de compte de l'instance suprême du foot.
Les avocats de Platini ont toujours argué d'un travail de conseiller réel, mais d'un contrat oral pour une partie du paiement manquant entre Platini et Blatter.
Enquête à charge
«On peut se demander si la personne chargée d'enquêter (Vanessa Allard, ndlr) ne doit pas être appelée la personne «chargée d'éliminer Michel Platini» en vue de la présidence de la Fifa»… Me d'Alès synthétise ainsi la pensée, voire la conviction de Michel Platini et de ses amis.
L'avocat garde quand même espoir : le magistrat allemand Hans-Joachim Eckert, à la tête de la chambre de jugement, «ne peut se contenter de spéculations pour condamner quelqu'un. Tout comme le TAS», argue-t-il.
Mais tout n'est pas aussi simple… Ses déclarations «peuvent aussi créer un problème : si on attaque la Fifa et sa crédibilité, cela peut être un élément supplémentaire retenu contre Michel Platini car le juge Eckert risque de ne pas apprécier», avance une source proche de la Fifa. Le juge Eckert pourrait y voir «la mauvaise foi de Michel Platini et de Me D'Alès : ils ne veulent pas discuter sur un plan factuel mais ils veulent créer de la turbulence».
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