Mais l'homme d'affaires garde l’optimisme pour la suite. « L'an dernier, nous avons validé le concept Nessma en France. La chaîne est depuis disponible sur les bouquets de Free, d'Orange et de SFR. L'accueil est très bon (…) Il y a entre 6 et 7 millions de Maghrébins dans l'Hexagone et personne ne s'adresse à eux, » précise-t-il.
Face à une telle opportunité, il faut trouver des annonceurs. Selon Tarak Ben Ammar, la régie de TF1 aurait manifesté de l’intérêt. Il est tout aussi nécessaire d’investir dans les contenus. La grille 2013 a coûté 1,3 million d'euros. Le Franco-Tunisien pense créer des émissions de débat durant le ramadan. Cette période n’est pas moins importante lorsqu’on s’adresse à la communauté maghrébine installé sur l’autre rive de la méditerranée. Il n’est donc pas question de manquer, comme l’année dernière, le mois saint qui représente jusqu'à 70 % des recettes des chaînes en Tunisie. L’Italie est aussi visée. « Je possède le spectre de fréquences nécessaire. Il suffit de sous-titrer les programmes pour toucher les 2,5 millions de Maghrébins vivant dans la péninsule », explique Tarak Ben Ammar.
La question des moyens se pose. En décembre dernier, Nessma n’a pas renouvelé les contrats de son personnel du bureau d’Algérie qui a presque fermé.