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Touwensa (Agences). Mokhtar TRIKI
La ministre de la Culture a accusé le Medef de vouloir "tuer la culture" en proposant de supprimer le régime des intermittents du spectacle.
"Le Medef a une attitude agressive et scandaleuse. Il veut tuer la culture", a asséné la ministre de la Culture Aurélie Filippetti dans une interview au Parisien publiée dimanche 16 février. Elle réagissait à la proposition du Medef, qui a notamment suggéré de supprimer le régime des intermitents du spectacle lors des négociations sur l'assurance chômage jeudi 13 février. Un pavé dans la mare qui a entraîné de vives réactions syndicales et une occupation du hall du ministère de la culture.
Dès jeudi, Aurélie Filippetti avait réaffirmé son "attachement et l'attachement du gouvernement" à ce régime. Dans son interview au Parisien, la ministre souligne que les intermittents "ne sont pas des privilégiés" et que le Medef "cherche un bouc émissaire car il est incapable de s'engager sur des contreparties au pacte de responsabilité proposé par le président".
Elle a par ailleurs insisté sur le rôle économique joué par les intermittents "qui contribuent à un secteur représentant 3,2% du produit intérieur brut". "Économiquement on a besoin des intermittents. Quand vous investissez un euro dans un festival ou un établissement culturel, vous avez 4 à 10 euros de retombées économiques pour les territoires", affirme la ministre.
Interrogée sur les mesures qui pourraient être prises pour réformer le régime des intermittents, elle s'est montrée très réticente face à un relèvement du nombre d'heures pour toucher les indemnités, estimant que cela pénaliserait "ceux qui sont déjà les plus précaires".
Elle a en revanche mentionné "le plafonnement du cumul possible entre des rémunérations d'activité et des indemnités du chômage" préconisé par les entrepreneurs des professions culturelles.
Mais, a-t-elle ajouté, "je ne veux pas en dire plus car les discussions entre les partenaires sociaux doivent durer jusqu'au 13 mars. Je demande juste au Medef d'examiner les propositions faites par ces entrepreneurs"
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