Du Jazz à Tabarka avec Rita Marcotulli (et le patrimoine de l'UNESCO)

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Les 2 et 3 mai, le quintette de Rita Marcotulli se produit à Tabarka en soutien au projet de classement au patrimoine immatériel de l’UNESCO de "L’épopée tabarquine en Méditerranée de Gênes à Tabarka et aux ‘nouvelles’ Tabarka, Carloforte, Calasetta, Nueva Tabarca".

Rita Marcotulli est une Jazzwoman reconnue tant en Italie - où elle a obtenu plusieurs récompenses, dont celle de la revue "Musica Jazz" qui l’a élue meilleur artiste Jazz en 2011 - qu’à l’international, ayant collaboré avec des artistes américains comme Chet Baker ou encore Pat Metheny. Rita Marcotulli a également composé pour le cinéma.

Le Rita Marcotulli trio

 

Quel est donc ce projet de classement au patrimoine immatériel de l’Unesco?
 

La présentation du projet est prévue le 28 mai prochain à l’Institut National du Patrimoine. "Cette histoire aux multiples rebondissements dignes d’un roman ou d’un film, mérite notre attention", s'exclame Monique Longerstay, archéologue et présidente de l’association "Le pays vert: la Tunisie du N.-O.".
 

Longerstay sillonne depuis des années les deux rives de la Méditerranée sur les traces des Tabarquini, cette "communauté" originaire de Tabarka où tout a commencé.
 

"En 1544, un groupe de Ligures partis sans doute de Pegli (actuellement 7e arrondissement de Gênes), sous la direction de la puissante famille des Lomellini, s’installe dans l’îlot rocheux de Tabarka". Près de deux siècles plus tard, alors que la population commence à quitter Tabarka où les ressources viennent à manquer, débute le transfert de plusieurs centaines de "Tabarchini" vers l’île sarde de San Pietro et y crée le Carloforte.
 

Une partie des Tabarquins installés dans les trois villes tunisiennes rejoint à son tour la cité sarde après la chute de Tabarka en 1741. Monique Longerstay raconte:
 

"Ce n’est qu’en 1770, à l’issue de nombreuses péripéties, que des Tabarquins encore en captivité à Tunis prennent pied dans l’île de Sant’ Antioco, proche de San Pietro, et commencent à ériger Calasetta. La dernière phase de l’éclatement de la communauté a lieu à l’occasion de la guerre entre Tunis et Alger, en 1756. Les Algériens emmènent en captivité à Alger de nombreux Tabarquins. Le rachat de ceux-ci par le roi d’Espagne, en 1770, aboutit à la création d’une ville nouvelle sur l’île de San Pablo, au large d’Alicante, la Nueva Tabarca".
 

Avant la présentation de cette épopée à l’UNESCO, c’est au son du Quintette de Rita Marcotulli qu’on pourra vibrer les 2 et 3 mai à Tabarka.
 

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