Les films du Festival de Cannes à Paris

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Jusqu'au 7 juin, le Forum des images permet au public parisien de découvrir les films de la Quinzaine des réalisateurs, tout de suite après Cannes. Florilège.

Ce mercredi sort en salle Ugly , un polar spectaculaire de l'Indien Anurag Kashyap, découvert à la Quinzaine des réalisateurs en 2013. La section parallèle du Festival de Cannes continue de dénicher des pépites de cinéastes prometteurs ou confirmés. Sélection de la cuvée 2014, visible au Forum des Images (Ier) du 28 mai au 7 juin.
 

Bande de filles. Céline Sciamma (Naissance des pieuvres, Tomboy ) filme la métamorphose d'une adolescente noire de banlieue. Mieux qu'une version féminine de La Haine, un portrait de fille pop et grave subtil et percutant.
 

Les Combattants. Le premier film du Français Thomas Cailley a raflé tous les prix. Sa comédie romantique filmée comme un survival est irrésistible. Adèle Haenel, en tête brûlée drôle et odieuse, confirme qu'elle est l'une des actrices les plus douées de sa génération.
 

Cold in July. Après We Are What We Are, Jim Mickle revient avec Cold in July, un thriller tiré du roman de Joe R. Lansdale. Le réalisateur américain filme un trio qui déménage façon Le Bon, la Brute et le Truand. Outre Richard Dane (le Michael C. Hall de Dexter ), héros malgré lui, Jim Bob, un détective privé éleveur de cochons à Houston (épatant Don Johnson) et un cow-boy désabusé (Sam Shepard, extra). Armés jusqu'aux dents, ils éliminent les salauds - des vrais, qui tournent des «snuff movies» - et le spectateur les voit exhaler leur dernier soupir sans état d'âme.
 

Queen and Country. Le vétéran John Boorman (Délivrance) signe un film autobiographique dans lequel il règle ses comptes avec l'armée. Bill a 18 ans et, alors qu'il vit tranquillement chez ses parents sur le bord de la Tamise, il est appelé pour son service militaire. Il passe deux ans dans un camp d'entraînement en pleine guerre de Corée. Si la réalisation de Boorman reste très classique, son humour british irrévérencieux fait mouche à chaque scène.
 

Le Conte de la princesse Kaguya. Premier film du célèbre studio Ghibli a être projeté au Festival de Cannes, l'œuvre d'Isao Takahata (proche collaborateur de Miyazaki) raconte l'histoire d'une jeune princesse trouvée dans une tige de bambou. Un conte poétique sur la grandeur de la nature qui rappelle douloureusement la catastrophe de Fukushima et montre un monde en proie à la destruction.
 

Whiplash. Andrew a intégré une prestigieuse école de musique à Manhattan pour être repéré par le chef d'orchestre Terence Fletcher. Un génie tyrannique qui fait répéter les musiciens jusqu'à ce qu'ils craquent. Le rêve d'Andrew? Que Fletcher le reconnaisse comme le nouveau Charlie Parker. Un Full Metal Jacket musical qui filme le jazz comme un sport de combat.
 

Tu dors, Nicole. C'est l'été et, dans son Québec natal, Nicole s'ennuie. Stéphane Lafleur filme en noir et blanc ses balades à vélo, son job dans un Emmaüs local et sa relation avec son frère musicien. Tu dors Nicole est un Frances Ha bis, qui reprend les mêmes obsessions que le film de Noah Baumbach et explore la douloureuse entrée dans l'âge adulte. En prime, Lafleur développe un humour absurde, à l'image de l'enfant que garde Nicole, doublé avec une voix d'homme. Le mumblecore n'est pas mort.
 

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