Concernant la teneur de la programmation, M. Meddah a réitéré la volonté du comité de donner au festival une dimension méditerranéenne, une formule devenue un véritable leitmotiv, mais un objectif demeuré au stade des vœux pieux, tellement les organisateurs ont toujours été dépourvus des moyens de leurs ambitions. Rien n’interdit toutefois que l’on clame de nouveau ce desideratum, fort que l’on se sent des instructions ministérielles de « devoir particulariser » les manifestations culturelles d’été.
Pour autant, rien de particulièrement nouveau n’a été décelé dans les propos de l’attaché de presse du festival et l’on ressentait une vive impression de « déjà entendu ». Fidèle à sa tradition, le FIB ouvrira avec un spectacle national, entendez typiquement tunisien, « dans un désir évident d’encourager et de promouvoir la production locale ». Naguère, la tradition voulait, et l’on tentait de la maintenir, que le spectacle d’ouverture fût régional, mais l’on s’est rendu compte in fine que la région n’était nullement capable d’« honorer son contrat ». D’où une justification d’un recours forcé aux productions nationales et la programmation de Zied Gharsa et de la troupe nationale de musique en spectacle d’ouverture.
Dans ce programme préliminaire, il y a le constat d’une absence totale de la production régionale. Cependant, à bien l’examiner, il recèle une volonté évidente de conférer à la manifestation « une belle envergure » avec programmation d’artistes de renom et des spectacles de bonne qualité. Dans l’attente du programme définitif, nous pouvons relever la participation éventuelle des Saber Rebaï, Imène Chérif, Amina Fakhet, Nour Chiba, …dans le domaine de la musique. Côté théâtre, Lamine Nahdi, Wajiha Jendoubi, Lotfi Abdelli seraient attendus, alors que les soirées internationales évoquent Marcel Khalifé, une troupe serbe, l’Egyptien Thameur Hosni, et des négociations avancées avec Cheb Mami.
Le festival, nous assure-t-on, ira à la rencontre de la population avec des spectacles de rue.
Rien que du bonheur ! Mais attendons la programmation définitive qui pourrait être révisée à la baisse, les moyens financiers étant largement susceptibles d’être tronqués, voire, viendraient à manquer.
Car, il y a loin de la coupe aux lèvres, dit-on.