Créé en 2012, Pop in Djerba revient cette année avec une série de concerts, des DJ sets, du street-art et des spectacles de danse, étalés sur 3 jours. Des artistes présentés par le festival comme étant "des deux rives" animeront ces soirées qui se veulent cosmopolites, combinant arts visuels et musique.

Le projet Djerbahood avait en quelques semaines permis à une centaine d'artistes venus d'une trentaine de pays de donner naissance à quelque 250 fresques, collages et autres ouvrages. Pop in Djerba s'inscrit dans la continuité de Djerbahood puisque l'ouverture se fera à Erriadh, zone de l'exposition.

Deux femmes inaugureront le festival l'après-midi du 23 octobre: Sandra Dachraoui, qui avait participé au projet "Je danserai malgré tout", exécutera une performance en compagnie de la chanteuse Nawel Ben Kraiem. Il s'agit, selon Raya Ben Guiza de l'agence Hapax, chargée des relations publiques du festival qui était également en charge de la communication des Dunes Électroniques, "d'une déambulation filmée dans Djerbahood".

Plus tard, plusieurs artistes se produiront durant les trois jours du festival. Claptone, Yasmine Hamdan, DJ Raf, Dirty Vega, Danton Eeprom, Alice Lewis, Elisa Do Brasil, entre autres, investiront des lieux comme la plage de Djerba, le parc Djerba Explore, connu pour ses crocodiles ou l'esplanade de l'Eglise catholique Saint-Joseph.

Les concerts et les performances dans ces lieux parfois improbables donneront peut-être tout son sens à l'appellation conventionnelle de Djerba: l'île des rêves.

À l'instar des Dunes électroniques, ce festival vise notamment à améliorer l'image de la Tunisie et à attirer les touristes étrangers - en témoigne le soutien de l'Office du tourisme tunisien aux organisateurs. Mais les Tunisiens ne seront heureusement pas oubliés.

Raya Ben Guiza promet que le festival mettra à leur disposition des bus au départ de plusieurs villes tunisiennes: Sfax, Gabès, Monastir, Sousse. D'autres bus les raccompagneront le 26 octobre, jour des élections législatives tunisiennes, jusqu'à leurs bureaux de vote. Cette initiative donne un sens citoyen à ce festival, où la fête n'empêche pas une conscience des enjeux démocratiques du pays.

D'autre part, sur un plan social, Pop in Djerba pointe son nez en période de mouvements sociaux contre les problèmes environnementaux rencontrés à Djerba. Mais Raya Ben Guiza reste optimiste:

    "Actuellement, il est vrai que c'est une période difficile à Djerba. Mais la bonne nouvelle, c'est que nous avons le soutien des hôteliers et des associations de l'ile qui travaillent avec nous pour faire réussir cet évènement".

Concernant le budget, un pass de 3 jours coûtera 60 dinars. Un stand mettant à disposition de l'alcool sera installé lors des soirées du 24 et 25 !