Un maire FN allergique à la danse orientale et à la langue arabe interdit un spectacle de danse orientale : "On est en Provence, pas en Orient"

By Lobna Ben Ismail octobre 06, 2014 531

Pour lutter contre un soi-disant communautarisme, des décisions aussi grotesques que racistes sont prises dans les municipalités FN. Dernière en date, celle de Marc-Etienne Lansade. Le maire de Cogolin, dans le Var, s’est opposé à la représentation de spectacle de danse orientale, rapporte le Huffington Post mardi 30 septembre.

Accusé par un élu d’opposition d’avoir donné pour consigne de ne pas proposer de spectacle de danse orientale, il a répondu ne pas être au courant, avant de déclarer : « Si on a proposé comme seul spectacle des danses orientales, je signe et resigne mon opposition parce qu'ici on est en Provence, pas en Orient et s'ils veulent vivre comme en Orient, les frontières sont ouvertes. »

l adopte la même position que son homologue frontiste Fabien Engelmann, maire d’Hayange, qui avant lui avait refusé la création d’un atelier de danse orientale dans sa ville. « La danse orientale est incompatible avec le Front national », expliquait ce dernier début septembre. Tous les deux affichent sans complexe leur rejet de tout ce qui est lié à la culture arabe.

 

En juin, le frontiste Stéphane Ravier, élu maire du 7e secteur de Marseille, a fait le choix de gommer cette arabité en interdisant à ses fonctionnaires l’usage d’une autre langue que le français avec, en ligne de mire, la langue arabe, employée par une importante communauté maghrébine sur sa terre d'élection. « Est interdit l'usage d'une langue autre que le français par les agents en service, notamment dans les centres sociaux ou d'animation », stipule sa circulaire. Il existe une exception au cas où les interlocuteurs ne parleraient pas le français.
 

Le but de Stéphane Ravier, tout juste devenu sénateur, est d’empêcher les fonctionnaires de s’exprimer dans une autre langue entre eux ou avec des administrés. Les maires FN, les antithèses de la cohésion sociale et du vivre-ensemble.
 

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