Abir a offert aux festivaliers un bouquet de chansons de son album et aussi des chansons puisées du terroir et de la musique égyptienne de l’âge d’or du chant arabe. Elle a joué aussi des morceaux en grecque afin de nouer des relations avec Yanis (luthiste et joueur du bozok). Elle a chanté des poèmes d’Ibn Arabi, les meilleurs de sa production sentimentale et religieuse. Poèmes qui ont transporté le public présent dans de beaux cieux, où le divin devient une aspiration de tous. Elle a profité de l’occasion pour dresser un appel à l’amitié et à la paix dans ce monde hanté par les différences. C’était aussi l’occasion de présenter des improvisations musicales arabes et les spectateurs ainsi que les organisateurs étaient en parfaite symbiose et ont exprimé leur joie et leur bonheur à la rencontre de la chanteuse tunisienne et attendent impatiemment le reste de ses spectacles de sa tournée en présence de plusieurs troupes musicales du bassin méditerranéen où ils vont briser les frontières en jouant un spectacle cohérent.
Après deux jours de repos, le temps de découvrir la cité des momies classée patrimoine mondiale par l’UNESCO et son architecture et ses routes perchées sur les hauteurs et les montagnes, notre ambassadrice s’entraînera pour le spectacle du 23 octobre et poursuivra ses soirées les 24, 25 et 26 du mois courant accompagnée par un pianiste de renommée mondiale.
Des soirées nostalgiques, sachant que partout où elle passe, de la Tunisie en France et ces jours au Mexique, Abir Nasraoui, sait qu’elle reste, pour toujours, « la plus belle pour aller chanter ».