Du 26 au 28 décembre 2014 : Béja fête Ammar Farhat

Touwensa- Après avoir célébré avec brillance le centenaire du grand peintre Ammar Farhat en 2O11, La Maison de la Culture qui porte le nom du peintre béjaoua organisera en étroite collaboration avec le Complexe Culturel de la cité du sucre, l’Association des Arts Plastiques « Ammar Farhat »  et sous les auspices de la Délégation Régionale de la culture, la deuxième rencontre des arts plastiques à Béja du 26 au 28 décembre courant. Une manifestation culturelle de grande envergure avec comme support plusieurs expositions, des représentations musicales, des ateliers de peinture, de mosaïque et aussi de la musique RAP.

Quant au Complexe Culturel de Béja, et dans le même esprit festif à l’occasion de cette deuxième édition de la rencontre « Ammar Farhat », c’est Vaga Urbain Fest. qui se tiendra pour le bonheur des plasticiens et mélomanes de cette ville qui a vu la naissance du peintre en 1911 et s’installa avec sa famille à Tunis à partir de 1918 dans le quartier de Bâb Sâadoun. Orphelin à cinq ans. Autodidacte, Ammar Farhat fut instruit à l’école de la rue. Adolescent il fut d’abord revendeur de fruits, marchands ambulants, ouvrier dans une manufacture de tabac, puis dans une fabrique de pâte ensuite boulanger de nuit. Athlète, il se prit de passion pour la boxe.
 

« Il découvrit à 15 ans ses talents d’artiste et réalisa ses premiers portraits au fusain ; il acheta sa première boîte de couleur à 25 ans. Depuis, il utilisa son sens inné des formes et des couleurs pour reproduire des scènes de la vie populaire dans un style simple mais chargé d’émotion.
 

En 1937, il participa au salon tunisien, où il fut remarqué par Jacques Revault et Alexandre Fichet. Sa première exposition personnelle tenue dans le hall du petit matin remonta à 1938 et sa première grande exposition personnelle qui le confirmera en tant que peintre en 1940.
 

Le prix de la jeune peinture tunisienne lui a été décerné au cours d’une exposition au Salon tunisien en 1949. La somme de 100.000 francs et un voyage à Paris lui furent également offerts. Il se rendit entre 1940 et 1960 à Paris, à Rome, en Suède et en URSS et s’initia à la peinture classique et moderne.
 

La deuxième guerre mondiale éclata alors qu’il se trouvait à Paris pour une exposition. Le jeune artiste regagna son pays d’urgence et s’installa dans la région du Cap Bon, où il continua à peindre des thèmes liés à la représentation des cérémonies, comme le deuil et la fête.
 

Après la guerre, il reprit des activités pour peindre des vedettes du cinéma, de la chanson ainsi que les sujets les plus populaires tels que des mères tatouées, des noirs, des musiciens et des danseurs misérables mais joyeux. Chez les plus démunis, il chercha la richesse en soulignant leur fierté à l’inverse des Orientalistes qui soulignèrent l’aspect misérable du peuple. Ammar Farhat faisait partie, dés 1947, du groupe des dix et il fut également membre de l’Ecole de Tunis ».
 

Une belle manifestation culturelle picturale pour réchauffer et dynamiser la vie en cette période hivernale. Un rendez-vous à ne pas manquer sans aucun prétexte.
                                    

 

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