Van Gogh / Artaud - Le suicidé de la société

Résumé du livre

Issu d'une famille chrétienne et aimante, mais bourré de complexes, Pierre va peu à peu dériver vers l'alcool et la drogue. A la mort d'une amie, tuée par une voiture, la vie devient insupportable. Il se marginalise de plus en plus et dort dans sa voiture. Piero (Sapu) intègre plusieurs groupes punks dont le plus célèbre, les Garçons Bouchers, lui apporte une certaine notoriété dans les années 1990. Puis il rencontre Géraldine, l'amour de sa vie, atteinte comme lui du sida. Il la soutient de toutes ses forces, mais quelques années plus tard, elle en meurt. Le soir des funérailles, il ouvre machinalement un petit livre de prières chrétiennes qui se trouvait au fond d'une table de chevet. En lisant Adoro te devote (saint Thomas d'Aquin), il perçoit combien ces mots lui sont destinés. Depuis lors, Piero s'est engagé comme bénévole au Secours Catholique : il écoute et aide ceux qui souffrent, les exclus de la vie dont il se sent si proche.

Présentation
 

Lorsque le poète Antonin Artaud (1896-1948) écrit un texte sur Van Gogh, c'est sur la commande du galeriste Pierre Loeb à l'occasion d'une rétrospective des œuvres du peintre en 1947 à Paris. Artaud écrira "Le Suicidé de la société", pour montrer la lucidité exceptionnelle de Van Gogh, dans une société qui le considérait comme aliéné. L'exposition s'attache à montrer cet aspect singulier décrit par Artaud à travers une trentaine de tableaux, un choix de dessins et de lettres de Van Gogh ainsi qu'une sélection d'œuvres graphiques du poète-dessinateur.
Critiques & avis

 

 «Inertie bourgeoise», «traumatismes», «solitude», «suffocation», «conformisme larvaire»… Affichées en guise de préambule, ces citations choisies d’Antonin Artaud, en écho aux cris et onomatopées de son montage sonore «Pour en finir avec le jugement de Dieu», suffisent à restaurer dans un malaise certain la violence et le rejet qui définirent la vie du peintre des «Tournesols». L’essai du théoricien du théâtre de la cruauté, intitulé «Van Gogh Le Suicidé de la société» (1947), a jeté un regard inédit sur l’artiste maudit. Dans ce texte critique et poétique, Artaud accuse le monde d'avoir poussé Vincent le «fou» à se tuer, interprétant ses œuvres avec une empathie extrême, qui est motivée par leur expérience commune en internement psychiatrique. Sa vision singulière ne fait pas office de vérité absolue. Si ses dessins d’art thérapie méritent d'être découverts, le parcours ne propose pas de les comparer avec du Van Gogh. La réunion des deux marginaux reste surtout un prétexte pour admirer les toiles du maître, certaines encore jamais exposées, dans cette première rétrospective parisienne depuis 1947.
 

L'Avis du public
 

Connaissez-vous, du célèbre éditeur Robert Morel : Enquête sur la mort de Vincent van Gogh. Toute sa vie, Robert Morel a été passionné par la personnalité de Vincent van Gogh. Dès les années 1950, il lui consacre de nombreux travaux (Plon, le Figaro littéraire, Le Club du Livre Chrétien) et, en 1953, un drame radiophonique rediffusé en 2002 par Radio Brême. En 1989, il avait le projet de publier les résultats d’une enquête sur la mort de van Gogh. Durant des années, il a regroupé une documentation énorme, en relation suivie avec Vincent Wilhem van Gogh, fils de Théo, avec le fils du Dr Gachet et Adeline Ravoux. Le 18 août 1954, cette dernière lui a d’ailleurs adressé un long témoignage inédit. Robert Morel devait malheureusement décéder avant d’avoir pu mener cette publication à son terme. La parution, en novembre 2011 aux États-Unis de « Van Gogh the life » par S. Naifeh et G. White Smith provoqua une tempête médiatique. Peu de personnes n’ignorent aujourd’hui la remise en cause de la version du suicide du peintre. Robert Morel avait raison. Ce qui pouvait sembler il y a 23 ans une théorie fantaisiste apparaît aujourd’hui, comme un nouvelle réalité sur la mort de van Gogh. Avec Odette Ducarre qui travaillait aux côtés de Robert Morel, nous sommes heureux de rendre enfin publique cette enquête. Janluc Bastos, Association des amis de Robert Morel. www.robert-morel.fr   



 

Évaluer cet élément
(0 Votes)