A la ville comme à l’écran, Saint Laurent
Egérie du N°5 de Chanel dans les années 1970 devant l’objectif d’Helmut Newton, mascotte des 160 ans du Bon Marché en 2012, Catherine Deneuve incarne une certaine idée de l’élégance à la française. Cette grande amie d’Yves Saint Laurent personnifie l’esprit de la Rive Gauche. Pourquoi ? « J’ai été habillée toute ma vie par Yves Saint Laurent. C’était une grande histoire d’amour », confie-t-elle à nos confrères de Paris Match.
Une histoire qui commence en 1965 lorsque Catherine Deneuve débarque à 22 ans rue Spontini, où Yves Saint Laurent était alors installé et commande « un long fourreau de crêpe blanc, avec un plastron brodé rouge, très slave, très pur, très strict », détaille l’actrice à Elle, « un modèle qui avait déjà près d’un an » pour être présenté à la reine Elisabeth, lors de la Royal Performance.
L’actrice a développé un goût sûr pour la mode grâce à son mari, le photographe de mode Bailey. « J’ai continué à aller chez Saint Laurent. Ce qui, pour ma bourse, était alors quelque chose d’absolument déraisonnable », explique-t-elle encore.
Le couturier l’habillera dès lors à la ville comme à l’écran, dans Belle de jour de Luis Buñuel (1967), Chamade d’Alain Cavalier (1968) et La Sirène du Mississipi de François Truffaut (1969). La petite robe noire à col blanc de Belle de jour fait encore parler d’elle.
Le style de Catherine Deneuve se confond parfois avec celui de Saint Laurent. Dans les années 1970, elle popularise le smoking ou encore l’imprimé léopard.
L’imagerie de Jacques Demy
Les costumières de Jacques Demy ne sont pas en reste. En 1964, dans Les Parapluies de Cherbourg, Catherine Deneuve affronte la pluie dans un trench-coat classique Burberry. Le trench, pièce iconique chez Saint Laurent également, restera un basique du dressing de la star.