Le monde arabe a besoin de films documentaires, selon la cinéaste tunisienne Imane Benhssine

Une production cinématographique n’a de valeur que par rapport au public auquel il est destiné, croit savoir la cinéaste tunisienne, Imane Benhssine. C’est pourquoi, affirme-t-elle, le monde arabe a davantage besoin de films documentaires.

« Les films documentaires sont plus importants que les films dramatiques, car ils reflètent la réalité politique, économique et historique, à travers les yeux du cinéaste et sa lecture des événements », a expliqué Imane Benhssine qui intervenait lors d’une conférence-débat organisée en marge du Festival international du film arabe qui se déroule à Oran en Algérie.

Imane Benhssine insiste sur un fait : « Le film documentaire montre directement les réalités et peut les changer ce que les films dramatiques ne peuvent pas. Le spectateur est interpellé directement en regardant un documentaire traitant de sa réalité quotidienne, ou des faits politiques ou historiques. » Tout le contraire des drames au cinéma qui ne traitent pas directement des préoccupations des peuples arabes, selon elle. En plus, ces productions subissent des retouches et ne vont pas au fond des sujets.

Le film documentaire a pris de l’ampleur dans le monde arabe depuis les révolutions qui ont secoué cette région en 2011. Au cours de l’édition 2014 du « Mois du film documentaire », il a été projeté une série de productions réunies sous la programmation intitulée « Le Printemps des cinémas arabes ». Il s’agissait de présenter des œuvres d’artistes ancrés dans leur territoire et dans leurs communautés. La création pouvant alors prendre diverses formes : le journal filmé, l’art vidéo, l’expérimental ou encore le web documentaire.

 

 

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