Cinéma : La star italienne Laura Antonelli est morte

L’actrice italienne Laura Antonelli, célèbre pour son rôle dans Malicia et ex-compagne de l’acteur français Jean-Paul Belmondo, a été retrouvée morte lundi à son domicile à Ladispoli, non loin de Rome, ont annoncé les médias.  

Les causes du décès de Laura Antonelli, 73 ans, n’ont pas été communiquées. «C’est avec une profonde tristesse que je viens d’apprendre le décès de Laura Antonelli. Laura fut pour moi avant tout une compagne adorable, au charme   exceptionnel», a réagi Jean-Paul Belmondo dans une déclaration écrite à l’AFP. «Elle fut également une partenaire de grande qualité que tout le monde appréciait sur les plateaux.

Je ne veux garder d’elle que ces merveilleux souvenirs», a ajouté l’acteur qui partagea la vie de Laura Antonelli entre 1972 et 1980. Ils furent partenaires à l’écran dans Les Mariés de l’An II (1971), de Jean-Paul Rappeneau, ou Docteur Popaul (1972), de Claude Chabrol. Laura Antonelli est née le 28 novembre 1941 dans la ville de Pula, en Croatie, qui s’appelait à l’époque Pola et faisait partie de l’Italie.

L’actrice est surtout célèbre pour ses rôles sexy dans les comédies   érotiques italiennes tournées à la fin des années 60’ et dans les années 70’,   comme La révolution sexuelle tourné en 1968 ou Malicia, tourné en 1973. Elle travaille par la suite avec de grands noms du cinéma italien, Luchino   Visconti, Dino Risi, Ettore Scola et Luigi Comencini.

Laura Antonelli commence sa carrière dans la série télévisée italienne populaire Carosello, un feuilleton-western et apparaît dans de nombreux romans photos très en vogue à l’époque avant d’obtenir de petits rôles au cinéma dans Le sedicenni, une comédie sentimentale de Luigi Petrini en 1965 ou, la même année avec Vincent Price dans L’Espion qui venait du surgelé de Mario Bava, une parodie des films de James Bond. En 1971, Laura Antonelli atteint une certaine notoriété grâce au premier rôle dans Ma femme est un violon (Il merlo maschio) avec Lando Buzzanca réalisé par Pasquale Festa Campanile.

L’affiche du film, qui présente ses hanches parfaites vues de dos, avec les ouïes d’un violoncelle en surimpression, est directement inspirée d’une photo de Man Ray. Les portes de la gloire lui sont désormais grandes ouvertes. Son cachet passe de 4 à 100 millions de lires par film. Dès lors, elle tourne avec les plus grands de Dino Risi (Sexe fou, 1973 et Les Derniers Monstres, 1982) à Ettore Scola (Passion d’amour, 1981) en passant par Luigi Comencini (Mon Dieu, comment suis-je tombée si bas ?, 1974) et Mauro Bolognini (Black Journal, 1977). Elle tient le rôle de Giuliana dans L’Innocent de Luchino Visconti avec Giancarlo Giannini pour partenaire.

En mars 2012, elle accorde un de ses très rares entretiens au journal local L’Ortica, qu’elle lit depuis longtemps et qui «n’a jamais écrit des choses méchantes sur moi», dans lequel elle dit aller mieux après des années de souffrance au cours desquelles certains de «ceux qu’elle croyait du bon côté» avaient, en fait, abusé d’elle et de son argent. Limitée par la justice dans ses prérogatives, encore aujourd’hui elle se sent un peu «prisonnière» mais heureuse tout de même.

Elle s’estime en bonne santé «comme une femme de son âge», dit ne pas avoir besoin d’argent et apprécie énormément le soutien dont elle bénéficie auprès de la communauté religieuse de Ladispoli, la discrétion de ses concitoyens et la ferveur de ses fans regroupés sur le site web «divinacreatura.com». En février 2013, Simone Cristicchi sort un album intitulé Album di famiglia, dans lequel il dédie la chanson Laura à son intention.

 

 

 

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