« Tous ceux qui connaissent l’œuvre de Raouf Gara dans ses mutations significatives, sont interpellés, dans cette exposition, par trois aspects : l’absence de perspective classique d’où les tableaux à plusieurs entrées, l’incapacité de l’espace /toile de contenir le flux créateur d’où le sentiment d’être devant une coulée dont on ignore le commencement et une superposition de niveaux qui multiplie en profondeur l’espace figural et l’œuvre sur des lectures diverses. Note le Pr. H. Sammoud qui ajoute plus loin « que fait-il avec ses couleurs criardes qui semblent surgir d’une naïveté refoulée et avec enchevêtrement de traces et de créatures qui semblent venir de nulle part ? Serait-il tenté par les chemins tortueux d’un inconscient qui, sous le poids des évènements, se met à tout déballer pour finir dans une transparence inquiétante ou promènerait-il un regard émerveillé sur l’infinie richesse d’un thème, la mer paradigme de son œuvre et dynamique de sa vie ».