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Touwensa (agences) Mokhtar TRIKI
Les enfants concernés par une hypercholestérolémie familiale doivent être dépistés, soutiennent des experts.
Aux États-Unis, 3 % des enfants et adolescents ont eu un dosage de cholestérol, selon une étude publiée par la revue médicale JAMA. Un taux peu élevé, selon les auteurs de l'enquête: plusieurs sociétés savantes américaines recommandent en effet de doser les lipides chez les jeunes Américains, sous prétexte que 20 % d'entre eux ont trop de cholestérol. Ainsi, depuis 2011, cette surveillance est conseillée par le National heart, lung, and blood institute (NHLBI) pour les jeunes de 9 à 11 ans et 17 à 21 ans. Ce sont ainsi 35 % des moins de 21 ans qui devraient connaître leur taux de cholestérol. Toutes les sociétés savantes américaines ne sont cependant pas sur la même longueur d'onde et certaines, parmi les plus prestigieuses, n'encouragent pas cette pratique.
En France, un dépistage généralisé entre 2 et 10 ans est préconisé depuis deux ans, suite aux recommandations élaborées conjointement par le comité de nutrition de la Société française de pédiatrie et la nouvelle Société française d'athérosclérose. «L'hypercholestérolémie est fréquente chez les enfants puisqu'elle concerne 5 % d'entre eux. Mais celle qui est redoutable, c'est l'hypercholestérolémie familiale», constate le Pr Jean-François Girardet, endocrinologue à l'hôpital Trousseau à Paris. Cette maladie héréditaire comporte un risque élevé d'accidents cardiovasculaires prématurés à l'âge adulte et une diminution de l'espérance de vie. En effet, en l'absence de traitement, l'état des artères des personnes atteintes d'hypercholestérolémies familiales à l'âge de 40 ans est équivalent à celui des personnes de 80 ans…
Une alimentation basée sur le bon sens.
Cette anomalie toucherait une personne sur 500 en France, soit environ 130.000 personnes. Alors est-ce vraiment utile de dépister tous les enfants? «Cette maladie, assez fréquente pour être vigilant, est assez rare pour ne pas nécessiter un dépistage systématique», analyse de son côté le professeur Eric Bruckert, endocrinologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. C'est pourquoi le spécialiste recommande en priorité le dépistage dans les familles à risque. C'est-à-dire celles où les taux de cholestérol s'envolent, et dans lesquelles un membre de la famille a fait un accident cardiovasculaire jeune.
Chez les enfants concernés par une hypercholestérolémie familiale, comme chez les adultes ayant trop de cholestérol, le traitement est en premier lieu alimentaire, avant d'être médicamenteux. Il s'agit de limiter les apports en graisses animales riches en acides gras saturés (charcuteries, viandes grasses,…), de réduire les graisses cachées dans les aliments industriels (viennoiseries, biscuits..) et d'encourager la consommation d'aliments riches en fibres. «Mais il n'est pas question d'imposer aux enfants un régime restrictif», met en garde le professeur Jean Ferrières, cardiologue à l'hôpital de Rangueil à Toulouse. Ces conseils nutritionnels de bon sens pourraient au final s'appliquer à tous les enfants pour leur apprendre à protéger leurs artères, dès le plus jeune âge.
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