Les aliments «gueules cassées»: «Ce qui compte c'est leur goût!»

Touwensa. Agences- Ne juge-t-on nos aliments que sur leur physique? Le collectif des «gueules cassées», qui proposait déjà des articles aux formes non-standard, étend son initiative des «légumes moches» à tous les rayons des grandes surfaces. Payer 30% moins cher et lutter contre le gaspillage alimentaire, une idée qui enchante nos internautes. Voici ce qu'ils en pensent.

«Ce qui compte c'est leur saveur!», lance Brigitte. Du même avis, Florence confirme que «lorsqu'un légume est cuit, il n'y a aucune différence de goût». Pour elle, tout ce qui change, c'est le prix: «Les carottes dites moches sont à 29 centimes d'euros le kilo tandis que les carottes dites normales sont à 1,25 euros le kilo.» Aurore serait la première ravie de la baisse des prix des aliments imparfaits: «Manger 5 fruits et légumes par jour, c'est incompatible avec mon budget. Je viens souvent à la fin du marché pour voir s'il reste des produits que je peux avoir moins cher ou gratuitement.»
 

«Ce sont les clients qui choisissent les beaux légumes en premier»
 

Martine n'a qu'un seul critère de sélection: «Que les aliments n'aient pas été exposés à des pesticides.» D'ailleurs, pour Julien, «un vrai légume n'a jamais une forme parfaite». «Les fruits et légumes les plus «moches» proviennent de petits producteurs, on peut présumer qu'ils sont donc moins traités chimiquement. Et dans les raisons qui poussent à acheter des fruits et légumes, il y a aussi la santé», rappelle Jonathan.
 

Pour certains, les mentalités sont en cause et elles vont être dures à changer. David estime que «s'il ne reste que les légumes «moches» sur les étals, c'est parce que les clients les trient volontairement». Pour Jérémy, «ceux qui achètent choisissent de beaux produits au regard du prix. S'ils étaient moins chers, les gens seraient moins difficiles.» La lutte contre le gaspillage est également encouragée par nos internautes, dont Cedric qui appelle à «penser à ceux qui n'ont pas les moyens de s'acheter à manger». Et Valérie de lancer un appel: «Il faut changer les mentalités pour éviter tout ce gâchis…»
 

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