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Touwensa. Agences- Ce phénomène biologique permettrait de préparer l'homme à ses futures responsabilités de chef de famille.
Au cours d'une grossesse, les femmes sont marquées par des changements hormonaux importants, mais les futurs pères auraient également droit à leur lot de bouleversements endocriniens, à en croire les résultats d'une étude dirigée par le professeur Robin Edelstein du département de psychologie de l'université du Michigan, publiée dans l'American Journal of Human Biology.
Les chercheurs ont effectué des prélèvements salivaires sur 29 couples de futurs parents pour évaluer le taux de quatre hormones (testostérone, cortisol, œstradiol et progestérone). Les volontaires se sont pliés à l'exercice à quatre reprises durant la période prénatale (à 12, 20, 28, puis 36 semaines de grossesse). Les futurs pères ont affiché d'importants déclins en testostérone (passée de 50,23 pg/mL à 47,62) et en œstradiol (passé de 2,34 ng/mL à 2,13), mais pas de changements significatifs en cortisol ou progestérone. Les résultats des femmes sont quant à eux venus confirmer les conclusions de nombreuses recherches antérieures en montrant une large augmentation pour les quatre hormones.
Une baisse d'agressivité
«De précédentes études ont constaté que les hommes connaissaient des modifications hormonales après la naissance d'un l'enfant, mais nos travaux suggèrent que ces modifications commenceraient plus tôt, durant la transition vers la paternité», explique Robin Edelstein, directeur des travaux.
Bien que présente également chez les femmes (en faibles quantités), la testostérone est souvent considérée comme l'incarnation de la virilité. Elle a pour effet principal de stimuler le désir sexuel. Mais les hormones restent un sujet controversé pour bon nombre de scientifiques et leurs répercussions effectives sur le comportement humain, encore un terrain de suppositions.
Les auteurs de l'étude n'expliquent donc pas très bien les conséquences psychologiques de leur découverte sur l'homme. Robin Edelstein évoque une possible baisse d'agressivité qui permettrait de mieux affronter les futures responsabilités paternelles, la testostérone ayant souvent été associée au caractère dominant des hommes. «L'arrivée d'un nouveau-né nécessite des ajustements psychologiques, émotionnels et physiques, ce qui pourrait expliquer cette modification biologique: elle aiderait le père à faire face à ses nouvelles responsabilités», précise-t-il. L'étude met également en avant de probables causes conjoncturelles: «Des études ont estimé que le manque de sommeil faisait chuter la testostérone, ce qui peut être un élément à prendre en compte», ajoutent les chercheurs.
Le syndrome de couvade
Pour Michèle Pujos-Gautraud, sexologue, les causes de cette chute d'hormones se cacheraient ailleurs. «Les hommes sont souvent confrontés à ce que l'on appelle ‘le syndrome de couvade'durant la grossesse de leur compagne: une baisse de libido due à une baisse de l'activité sexuelle qui entraîne a fortiori une chute de testostérone, à la base du désir», explique-t-elle.
Baisse de l'hormone masculine qui engendre une baisse de libido ou baisse de l'activité sexuelle qui fait chuter le taux de testostérone? La question reste en suspens. Un déclin similaire avait déjà été constaté chez l'homme après la naissance de l'enfant. Est-ce donc un phénomène transitoire? Si c'est le cas, à quel moment le taux d'hormones retrouve-t-il son niveau habituel? L'équipe du Dr Edelstein travaille déjà sur de nouvelles études qui permettront peut-être d'élucider ces mystères.
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