Être végétarien diminue le risque de cancer colorectal

Une alimentation riche en fruits et légumes frais mais pauvre en viande permet de réduire de 20 % le risque de cancer colorectal.

Deuxième cancer le plus fréquent chez la femme et troisième chez l’homme, le cancer colorectal touche 40 000 personnes chaque année en France et 17.000 en meurent. L’Institut Gustave-Roussy lance un appel en ce mois de mars dédié à la lutte contre cette maladie. En effet, ce nombre pourrait encore augmenter si aucune modification profonde des comportements des populations à risque et un dépistage systématique ne sont élaborés.
 


Etre pesco-végétarisme : cancer diminué de 43%
 

L’étude a révélé qu’être végétarien diminuait de 22% le risque de cancer colorectal. La réduction était de 19% pour le cancer du côlon contre 29% pour le cancer du rectum. Se référant aux différents types de végétarisme, les chercheurs ont conclu que le pesco-végétarisme ou pescétarisme est le plus épargné. En effet, le risque de cancer colorectal diminuerait de 43% pour les personnes ne mangeant pas de chair animale sauf dont l’origine est celle des poissons et crustacés.
 


Le végétarisme comme moyen préventif
 

"On sait déjà que le poisson avait des effets plus prononcés que la viande blanche, elle-même plus bénéfique que la viande rouge, mais aujourd’hui cela ne fait pas encore partie des conseils diététiques pour réduire le risque de cancer colorectal" a développé professeur Michel Ducreux, chef du service de gastro-entérologie de l’Institut Gustave-Roussy. Parmi les conseils diététiques cités figurent le fait de se limiter à manger cinq fruits et légumes par jour, éviter les graisses saturées et pratiquer une demi-heure de sport par semaine. Et d’après le spécialiste de cancérologie digestive, le végétarisme ou du moins la plus faible consommation de viande est intégré dans ces conseils préventifs avec une diminution de 8% du risque de cancer.
 


Risque réduit mais toujours existant
 

Toutefois, il ne faut se voiler la face et penser qu’adopter une vie d’ascète végétarien favoriserait le risque de cancer colorectal à zéro. En effet, il faut prendre en compte d’autres facteurs de prédisposition. Pour les individus très à risque pour des causes génétiques par exemple, le végétarisme n’apportera aucun changement considérable. Mais pour les autres, "une alimentation qui protège peut aussi avoir du bon".

 

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