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MODE - Je vous entends penser: "Oh non. Pas encore un article qui célèbre le pseudo avénement des grosses dans la mode, écrit par une connasse qui se retourne dans son 36 sans toucher les bords!"
Restez là: il ne s'agit pas de cela.
D'abord, moi aussi je fais un psoriasis mental lorsqu'un magazine racole: "Le retour des rondes", et le démontre par Scarlett Johannson, Beyoncé, Kim Kardashian ou Christina Hendricks. Les deux premières sont aussi loin de l'obésité que Justin Bieber du Nobel de chimie, quant aux deux autres, elles ont des physiques aussi surnaturels que celui des mannequins qui défilent sur les podiums. Kim Kardashian et Christina Hendricks ne sont pas grosses, et encore moins normales. Elles sont simplement en 4D.
Il ne s'agit pas non plus des vraies grosses, qui depuis peu, ont leurs icônes mode (Stéphanie Zwicky, Tess Holliday...), leur (très beau) magazine, Plump, et dont les physiques hors normes intéressent ponctuellement la mode et la presse branchée (jurisprudence Beth Ditto, égérie de Jean Paul Gaultier et John Galliano, en couverture de Love, Dazed & Confused, Style, Paper...).
Non, ce dont il est question ici, c'est de la "normalité". La fameuse. La vraie. Celle de la majorité silencieuse, ignorée par la mode qui, par nature, préfère célébrer l'exception que confirmer la règle. La normalité que la mode continue contre toute logique d'appeler "Plus size" en anglais, et "grande taille" en français.
Aux États-Unis, la normalité fait du 42-44. En Angleterre également, selon une étude de l'Université de Birmingham publiée la semaine dernière. En France, la fille normale oscille entre 40 et 42, les tailles les plus vendues selon la dernière étude de l'Institut français du textile et de l'habillement. Ainsi donc, statistiquement, et même si le 42 est la plus grande taille d'un bon nombre de marques françaises, ce n'est pas une "grande taille". C'est une taille normale.
Et cette normalité-là est loin du "Perfect Body", plébiscité l'année dernière par Victoria's Secret, et qui avait créé une violente polémique sur la toile.
Elle ne ressemble même pas au mannequin Myla Dalbesio, présentée par Calvin Klein en novembre dernier comme sa première égérie "Plus size", alors que la jeune femme fait une taille 40, pour 1m80.
Mais il se pourrait bien qu'en 2015, la normalité devienne sexy.
Enfin.
En effet, depuis le début de l'année, pas un mois ne s'écoule sans qu'une pasionaria ne s'élève publiquement contre la stigmatisation de la majorité des femmes par les marques et les magazines, et pour une nouvelle nomenclature des tailles internationales. La vraie nouveauté, c'est que plusieurs de ces pasionarias sont mannequins, et que ces filles -là ne sont pas "normales-normales" mais "normales-sublimes". Et bien gaulées du cerveau, par ailleurs.
C'est le cas de Stefania Ferrario, la top australienne à l'origine de la campagne #DropThePlus ("enlevez le plus") sur Instagram et Twitter. Son propos? Dénoncer son statut de "modèle grande taille" -elle fait un 40-, qui la dévalorise en tant que mannequin, et en tant que femme.
L'agence Models 1, qui compte Coco Rocha et Linda Evangelista, parmi ses têtes d'affiche, est la première -et à ce jour, la seule- agence de mannequins à soutenir publiquement son initiative. Une initiative qui cache une forêt de hashtags qui, depuis quelques mois, légendent des photos de filles anonymes, ni rachitiques ni obèses, mais vraiment, objectivement, sexy: #beautybeyondsize, #nobodyshaming, #dontaimtoshame, #loveyourbody, #everyBODYisbeautiful, etc.
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