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Les personnes ayant affirmé consommer plus d'une boisson sucrée par jour ont affiché un degré plus important de SHNA que ceux qui ont évité ces rafraîchissements, selon les chercheurs.
La consommation quotidienne de boissons sucrées accroîtrait le risque de stéatose hépatique non alcoolique (SHNA).
Cette lésion du foie résulte d'un dépôt de lipides anormalement important dans l'organe.
"Notre étude s'ajoute à un important corpus de papiers consacrés au sujet et se focalise sur la relation existant entre la consommation de boissons sucrées et l'apparition de la SHNA et d'autres maladies chroniques dont le diabète et les problèmes cardiovasculaires", explique Jiantao Ma, diplômé de la Friedman School of Nutrition Science and Policy (Tufts University, Massachusetts), l'auteur principal de l'étude.
Dans le cadre de ses recherches, 2.634 hommes et femmes d’âge moyen et principalement de type caucasien ont accepté de consigner leur consommation de cola (contenant ou non de la caféine), de boissons pétillantes sucrées et de boisson aux fruits sans bulles.
L'équipe de chercheurs a ensuite mesuré la quantité de gras contenue dans le foie des participants grâce à la scanographie.
Les personnes ayant affirmé consommer plus d'une boisson sucrée par jour ont affiché un degré plus important de SHNA que ceux qui ont évité ces rafraîchissements, selon les chercheurs. L'étude ne fait toutefois pas encore état d'un lien direct de causalité.
La présence d'une SHNA a été constatée suivant les procédures médicales standards, et les mêmes résultats sont observés après la prise en compte de facteurs comme le sexe, l'âge, l'IMC et le mode de vie.
Les participants ont eux-mêmes fait état de leur consommation de calories, de leurs habitudes concernant la cigarette et l'alcool. Après ajustement des données, les chercheurs ont observé le même lien entre boissons sucrées et SHNA.
L'étude, publiée dans la revue Journal of Hepatology, n'a pas permis de relier la consommation de sodas dits lights à la SHNA.
Les chercheurs, qui projettent d'enquêter sur la dimension de causalité entre ces phénomènes dans le cadre de recherches plus approfondies, conseillent de réserver la consommation de boissons sucrées aux occasions spéciales.
La SHNA reste la maladie du foie la plus répandue dans les pays occidentaux industrialisés, selon une étude datant de 2014.
En 2011, les chiffres présentés à l’International Liver Congress indiquaient déjà que la SHNA pourrait atteindre des proportions épidémiques aux États-Unis.
Les chercheurs avaient analysé des données récoltées sur une décennie et en avaient conclu que la maladie pouvait affecter 50% de la population à l’horizon 2030. Les données étudiées concernent 39.500 adultes. Le nombre de cas aurait doublé entre 1988 et 2008.
"Si l’épidémie d’obésité est un indicateur, l’effet SHNA observé aux États-Unis pourrait avoir un écho dans le monde entier", explique Mark Thursz de l’Association européenne pour l'étude du foie, qui a mené les recherches.
"Il est impératif que les systèmes de santé continuent à proposer des programmes éducatifs pour sensibiliser le grand public et l’alerter sur les risques en insistant sur l’importance d’une alimentation saine et de l’exercice".
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