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Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI
L'Agence de la biomédecine interpelle sur le manque de greffons disponibles en France.
Ce lundi, c'est la 15e édition de la Journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs. Organisée par l'Agence de la biomédecine et soutenue par le président de la République, son objectif est de sensibiliser sur le sujet pour mieux faire face au manque d'organes disponibles en France. À cette occasion, le ministre de la Santé, Marisol Touraine a annoncé à travers un entretien publié dans Ouest-France sa volonté de «passer de 5 300 greffes par an, aujourd'hui, à 5 700 l'an prochain».
Actuellement 20.000 personnes en France sont en attente d'un organe. Malgré la hausse de 26% du nombre de dons en dix ans, le problème récurrent reste le manque de greffons disponibles. Dans un communiqué, l'Agence de la biomédecine rappelle que l'âge n'est pas un facteur limitant pour donner des organes.«Les personnes de plus de 80 ans peuvent encore donner des reins ou leur foie», souligne l'organisme. L'Agence de la biomédecine insiste donc sur le fait que «chacun est un donneur potentiel» et invite les Français à aborder le sujet avec leurs proches pour faciliter leur prise de décision si la question venait à se poser.
Un sujet strictement encadré par la loi
En France, depuis la loi Cavaillet de 1976, toute personne majeure est considérée comme consentante au don d'organes et de tissus de son corps dès lors qu'elle n'a pas montré de volonté contraire de son vivant. Le refus de donner ses organes s'exprime en s'inscrivant sur le registre national des refus, tenu par l'Agence de la biomédecine, ou en témoignant de son opposition auprès de ses proches. Quand une personne décède et que le prélèvement d'organes est possible, l'équipe médicale consulte obligatoirement le registre national des refus. Si le nom du défunt n'y figure pas, la loi impose à l'équipe médicale d'interroger les proches.
Lors du vote en première lecture de la loi santé en avril, les députés ont réécrit légèrement un article sensible qui vise à renforcer le consentement présumé au don d'organes. Le texte, qui a soulevé un vif débat au sein de la société civile et du corps médical, prévoit qu'à partir de 2017, les proches du défunt seraient seulement «informés» par le médecin de la nature du prélèvement envisagé et de sa finalité, et non plus consultés comme c'est le cas jusqu'à présent. Le projet de loi doit désormais être examiné au Sénat en septembre.
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