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Touwensa (Agences). Mokhtar TRIKI
«C'est bien beau, le jardin, mais quand on part, on fait comment?» La question, d'actualité à la veille des premiers grands départs de juillet, vaut aussi pour les balcons et potagers urbains, très en vogue. Disons-le d'emblée: il n'y a aucune crainte ou scrupule à avoir. L'époque où les paysans -et les jardiniers- restaient, par la force des choses, «scotchés» à leur terre à longueur d'année, est révolue.
Mis à part les nostalgiques béats des temps anciens, personne ne s'en plaindra. Car la terre, qui a la réputation (pas toujours justifiée d'ailleurs!) de ne pas mentir, sait aussi attendre. Votre jardin et vos plantes sont capables de se débrouiller seuls, sans vous, à condition, naturellement, de ne pas abuser de leur patience et de bien préparer votre départ.
Pailler généreusement
En cette saison, l'eau reste la principale préoccupation. En pleine terre, les racines peuvent la puiser en profondeur. En outre, en binant et en paillant généreusement le sol, les pertes par évaporation (tout comme la pousse des «mauvaises herbes») seront limitées comme je l'expliquais dans une chronique récente. Sur les balcons, les choses se compliquent un peu, car les végétaux dépendent entièrement de la pluie du ciel et de votre arrosoir.
Si vous avez de grands bacs et jardinières, vous avez tout intérêt à vous équiper d'un système d'arrosage automatique… qui, au passage, vous servira également le reste de l'année. Toujours à propos d'arrosage, ne vous faites pas de mouron pour votre gazon. S'il prend un teint pailleux, tout à fait de saison d'ailleurs, sachez qu'il reprendra des couleurs dès la fin de l'été avec le retour de la fraîcheur et des pluies. Tondez-le une dernière fois avant de partir, mais pas trop (7-8 cm), pour ne pas l'affaiblir.
Bouillie bordelaise
Faites également une pause dans vos semis et plantations, notamment de salades qui s'empressent de monter à graine au moindre stress hydrique. Contrairement aux végétaux déjà bien installés, les plantules qui lèveront en votre absence risquent de ne pas survivre à une éventuelle sécheresse. Ou, dans le cas inverse, au festin des limaces…
S'il devait pleuvoir, comme ce fut le cas l'été dernier, une application préventive de bouillie bordelaise aidera tomates et pommes de terre à résister aux ravages du mildiou, capable de dévaster vos plantations en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire.
Enfin, s'il reste de la place dans la voiture, emportez avec vous les fruits et légumes mûrs, ou proches de l'être, qui auraient toutes les chances de se gâter en votre absence. D'autres risquent d'être immangeables à votre retour: haricots filandreux, courgettes énormes, radis piquants comme de la moutarde.... Mieux vaut, dans ces conditions, en faire cadeau au voisin, jardinier comme vous, qui acceptera de venir jeter, de temps à autre, un coup d'œil -et d'arrosoir - sur vos plantations. Et qui vous accordera ce privilège, lorsque viendra son tour de se faire la belle!
Au verger
Éclaircissez pommiers et poiriers. Ce n'est pas parce qu'il y a abondance de fruits sur vos arbres que vous aurez une belle récolte. Bien au contraire! Vos pommes et poires seront de petit calibre, peu savoureuses et vos arbres, épuisés, risquent de mal fleurir, et même de pas fleurir du tout, au printemps prochain. En outre, les fruits, trop serrés, se transmettront plus facilement les germes de la moniliose et seront même d'avantage attaqués par les chenilles du carpocapse qui rendent les pommes «véreuses». Malines, les femelles de ce papillon ont en effet pour habitude de pondre près de la zone de contact entre deux de fruits afin de mettre leurs œufs à l'abri des prédateurs.
Munissez-vous donc d'une paire de ciseaux bien désinfectés à l'alcool et ne gardez qu'un seul fruit par grappe, le plus gros tant qu'à faire. Il se trouve généralement au centre du bouquet chez le pommier, alors qu'il est excentré sur le poirier.
Si vos arbres sont très vigoureux, notamment sur les formes palissées, profitez-en pour pratiquer une «taille en vert» en raccourcissant les rameaux latéraux de l'année à 7 ou 8 yeux. Cela facilitera la formation de bourgeons florifères au printemps prochain.
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