Les plantes, comme la nature en général, ne se soucient guère du genre humain. Si nombre d'entre elles fleurissent, pour le plus grand plaisir de nos yeux et de notre nez, si l'homme, au fil du temps, les a patiemment sélectionnées pour rendre leur corolles toujours plus attrayantes et parfumées, elles n'en obéissent pas moins qu'à une seule loi: la perpétuation de leur espèce. Autrement dit la production de graines que le vent (songeons aux graines de chardon ou de pissenlit!) ou les oiseaux se chargeront ensuite de disperser alentours.


Par conséquent, si vous voulez voir vos massifs et parterres fleurir généreusement tout l'été voire, pour certaines espèces comme le dahlia, jusqu'aux premières gelées, vous devez dès maintenant faire la chasse aux fleurs fanées par tous les moyens à disposition: ongles, ciseaux, sécateur, etc.

Précieuses semences

Les fleurs, une fois fécondés par les abeilles, bourdons et autres insectes pollinisateurs, ont en effet l'inconvénient de capter toutes les ressources nutritives de la plante au détriment du reste. Parfois même de tout le reste puisque certaines plantes annuelles rendent l'âme une fois leurs précieuses semences éparpillées. La taille régulière des vieilles inflorescences, oblige donc la plante à réenclencher le processus en formant sans cesse de nouveaux organes floraux.

Comme toujours, il y a des exceptions: certaines variétés de rosiers non remontants (qui ne fleurissent qu'une fois dans l'année) produisent des fruits, appelés cynorrhodons, délicieux en confiture et d'une belle couleur, allant de l'orangé au rouge écarlate, que vous aurez peut-être envie de garder. Sachez cependant que cela se fera au détriment de la croissance des nouveaux rameaux qui fleuriront au printemps prochain, un aspect dont il faut tenir compte si votre rosier n'est pas au mieux de sa forme. De même si vous voulez récolter des semences d'annuelles comme les cosmos, les soucis ou les œillets d'Inde, épargnez quelques fleurs dissumulées à l'arrière du massif.

Indispensable dans les jardinières

La taille est en revanche indispensable dans les jardinières et potées d'été installées sur la terrasse ou le balcon. Avec ces chaleurs, géraniums et pétunias risquent de végéter ou de sécher prématurément si vous ne les «toilettez» pas régulièrement.

Les rosiers remontants (qui fleurissent jsuqu'aux grands froids) doivent également faire l'objet de tous vos soins si vous voulez les voir... remonter. Sur les variétés à fleurs groupées, coupez les roses fanées une à une au moyen d'un sécateur. Une fois le bouquet entièrement fané, taillez le rameau à un centimètre au dessus du départ d'un nouveau rameau ou du bourgeon situé à l'aisselle de la première feuille bien formée (à 5 folioles) que vous trouverez en descendant le long de la tige.

Procédez de même avec le dahlia: supprimez les fleurs fanées jusqu'à ce que l'ensemble de la tige soit dégarnie. Taillez ensuite cette dernière au-dessus du départ de nouveaux bourgeons qui donneront, à leur tour, naissance à de nouveaux rameaux florifères. Même chose avec les alstrœmères ou lis des incas: en coupant leurs tiges à la base dès qu'elle sont entièrement défleuries, vous aurez la satisfaction de les voir refleurir jusqu'aux premières gelées. Pensez enfin à couper les hampes défleuries de vos glaïeuls afin que la sève profite aux nouveaux bulbes, ou cormes, en formation. Ils égayeront vos bordures... l'été prochain.


• Plantez les bulbes à floraison automnale.


«Colchiques dans les prés fleurissent, fleurissent. Colchiques dans les prés, c'est la fin de l'été». Si cette chansonnette vous inspire, il est temps de passer à l'action. Munissez-vous d'une bêche et creusez plusieurs trous d'environ 15 cm de profondeur dans votre pelouse, là où ces délicates plantes à bulbes sont bien mises en valeur. Disposez une quinzaine d'oignons au fond de chaque trou, racines vers le bas, et recouvrez-les avec la terre extraite que vous aurez pris soin de mélanger à de la terre de bruyère afin d'abaisser son pH. Les colchiques, dont les fleurs blanches ou roses éclosent de septembre à novembre (avant leur feuillage qui apparaît bien plus tard, le plus souvent au printemps!) aiment en effet les sols acides et humides. Tassez légèrement, replacez le gazon arraché en surface et arrosez copieusement. Attention toutefois: si vous avez des enfants en bas âge ou des animaux domestiques sachez que le colchique est une plante très toxique, également appelée «tue-chien». Mieux vaut dans ces conditions vous rabattre sur les crocus d'automne (Crocus asturicus et C. byzantinus) ou les petits cyclamens rustiques, comme le cyclamen de Naples. À l'inverse des colchiques et des crocus plantez-les à l'ombre ou en sous-bois en laissant le bulbe à demi enterré.


• Arrosez et aérez le compost. Avec cette canicule, les bactéries qui dégradent les déchets organiques sont mises à rude épreuve. Pour éviter le dessèchement des matières organiques (résidus végétaux, déchets de cuisine...) et leur permettre de poursuivre leur lent travail de décomposition, vous devez procéder à des arrosages réguliers (idéalement avec de l'eau de pluie). Pensez également à aérer votre compost, au moins une fois par mois, en le retirant du bac et en l'émiettant.


Après avoir extrait le compost mûr (reconnaissable à son odeur de terreau) que vous épandrez dans votre potager lors des semis d'autome (navets, épinards...), reconstituez le tas non sans avoir versé un produit activateur de compost disponible en jardinerie.