«Le taux de croissance prévu pour l'année 2015 devrait se limiter à 3%, soit un taux qui demeure modeste compte tenu de l'importance des défis en matière de relance de l'investissement et de l'emploi», a relevé la BCT dans un communiqué.
Le chômage (15% officiellement et plus de 30% chez les jeunes diplômés) a été le principal moteur de la révolution de 2011. D’après les estimations des institutions financières internationales, un taux de croissance de 5% est nécessaire pour résorber ce fléau qui menace la stabilité politique du pays. La Banque centrale a, d’autre part, salué le succès rencontré en janvier par un emprunt obligataire d'un milliard de dollars qui illustre «le regain de confiance des marchés financiers internationaux». Elle a également noté avec satisfaction un ralentissement de l'inflation (5,5% en 2014 contre 6,1% en 2013).
Sur un autre plan, la BCT a appelé l'ensemble des acteurs tunisiens à permettre l'émergence d'un «climat politique propice à mettre en œuvre les réformes structurelles nécessaires à l'impulsion de la croissance et de l'emploi».
La Tunisie vient d’achever son processus de transition politique. Un Parlement et un nouveau président ont été élus fin 2014 pour des mandats de cinq ans.