Huit hommes interpellés en plein braquage près des Champs-Elysées

Ils tentaient de forcer, à coups de masse, l'entrée d'une bijouterie de luxe à deux pas des Champs-Elysées: huit hommes, soupçonnés d'être liés aux auIteurs d'un braquage spectaculaire début octobre à Paris, ont été interpellés lundi en flagrant délit.

Ces Roumains, selon les premiers éléments de l'enquête, dont certains étaient aussi armés de haches, ont tenté de briser la porte d'entrée.

"Ils sont parvenus à casser la première porte du sas d'entrée, mais ne sont pas parvenus à casser la deuxième et se sont retrouvés coincés dans le sas", a expliqué une des sources policières.
 

"Il y en avait un dans le sas qui a tapé la porte pendant environ une minute. Heureusement, le garde a bien fait son travail et il a bloqué la porte quand il a vu qu'il avait le visage dissimulé", a raconté sur place la directrice de cette bijouterie située rue François Ier, Isabelle Dubail.
 

L'attaque a été "brève et ultra-violente, assez stressante pour les employés. Il y a des gens un peu choqués, mais pas de blessés", a précisé sur les lieux le directeur de la police judiciaire parisienne Bernard Petit.
 

"C'est un succès, un travail de voie publique opéré par la brigade de répression du banditisme", a-t-il salué.
 

Les hommes de la BRB, qui suivaient cette équipe, sont intervenus "en quelques minutes", a expliqué Isabelle Dubail, assurant que la bijouterie avait alerté la police récemment, se sentant "menacée depuis quelque temps" après avoir constaté "des repérages".
 

Certains des braqueurs ont été arrêtés "dans le sas", d'autres "aux abords de la bijouterie en train d'essayer de fuir", selon une source policière.
 

"C'est une vraie belle affaire, c'est très rare d'attraper toute une équipe comme ça", a résumé un enquêteur spécialisé dans le grand banditisme.
 

Spécialistes des attaques éclair
 

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls s'est rendu sur place peu avant 19H00 pour "féliciter les enquêteurs pour leur travail" et s'entretenir avec les employés de la bijouterie "qui étaient très choqués", selon le porte-parole du ministère, Pierre-Henry Brandet.
 

Placés en garde à vue dans les locaux de la BRB, les braqueurs sont suspectés d'être "de la même mouvance" que l'équipe qui avait commis le 4 octobre un impressionnant braquage rue de la Paix, au coeur de Paris.
 

Une dizaine d'hommes avaient fait irruption dans la bijouterie Vacheron Constantin, spécialisée dans les montres de grand prix, munis de masses et de haches pour fracasser les vitrines et s'emparer d'une vingtaine de montres.
 

L'opération avait surpris les enquêteurs par sa violence et l'audace des braqueurs. La valeur du butin, qui n'a jamais été officiellement dévoilée, dépasserait le million d'euros. Cinq Roumains, soupçonnés d'y avoir participé, ont été mis en examen et écroués depuis.
 

Tous ces braqueurs sont suspectés d'appartenir à un gang de spécialistes des attaques éclair à coups de massequi écume les bijouteries d'Europe depuis plusieurs mois avec le même mode opératoire.
 

"Ils viennent juste quelques jours habiter dans des camps non loin des villes où ils veulent faire leur coup, et une fois le coup fait, ils repartent", a expliqué un enquêteur spécialisé dans le grand banditisme.
 

Certains des hommes interpellés lundi sont notamment soupçonnés d'avoir participé au braquage d'une bijouterie à Strasbourg le 27 décembre, au cours duquel 230.000 euros de montres de luxe ont été volés, selon l'une des sources.
 

Dans cette affaire, un mandat d'arrêt européen a été délivré à l'encontre de deux Roumains, interpellés en Autriche le lendemain.
 

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