Journée historique en Tunisie et jour de gloire pour Vladimir Poutine

Il est des jours comme ça, où la coïncidence des dates donne une idée de la démocratie dans le monde. Commençons par la Tunisie.

Trois ans après la chute de Ben Ali, et après la tentation islamiste,

La Tunisie adopte donc aujourd'hui, une Constitution. Un nouvel acte de naissance écrit Ava Djamshidi dans Le Parisien-Aujourd'hui en France. Les femmes dans la rue tunisienne s'enflamment à chaque fois qu'on leur demande si elles sont l'égal de l'homme. Mais les islamistes ne renoncent pas. Pour Mustapha Ben Jaafar, le président de l'Assemblée constituante tunisienne : "Cette Constitution est celle de toutes et de tous". Mais il ne faut pas oublier l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd toujours pas élucidé relève L'Humanité. C'était il y a un an écrit Hella Habib de La Presse de Tunisie. Cet assassinat a déstabilisé le gouvernement. C’est la face cachée de l’islamisme qui s’est révélée au grand jour de manière brutale. Mais la leçon a-t-elle été tirée ? Les islamistes ont compris que pour atteindre le pouvoir, il faudra passer par la nouvelle Constitution. Et il faudra savoir aussi qu’une partie du peuple tunisien considère Belaïd comme le martyr de la nation, qui a payé de son sang pour que les Tunisiens vivent en liberté.

En tout cas, François Hollande sera là bas aujourd'hui, seul président européen rappelle La Croix.

L'économie n'y est pas pour rien explique Jacques Fortier des Dernières Nouvelles d'Alsace. La France est le premier client et fournisseur de la Tunisie. Et Tunis rêve de voir repartir le tourisme français.

 

Journée historique en Tunisie donc et jour de gloire pour Vladimir Poutine.


Oui mais pour des Jeux Olympiques en trompe l'oeil selon Luc de Barochez de L'Opinion. Leçon d'histoire. Grégoire Potemkine, favori de l'impératrice Catherine 2, fit construire de faux villages en 1787, pour cacher à la souveraine et à sa délégation de dignitaires étrangers, la réalité misérable de son pays. Et bien Sotchi, ce sont les Jeux Potemkine du tsar Poutine. Poutine règne sur un pays dont la démographie s'est effondrée. La rente des hydrocarbures ne suffit plus à alimenter une croissance anémique. Et la corruption y est endémique.

Dans les Échos, Benjamin Quénelle raconte ces juges véreux qui ont aidé à acheter des terrains pour des bouchées de pains revendus à prix d'or. Ces constructions pharaoniques sans appel d'offre.

Le même Quénelle dans La Croix cette fois, décrit le chef d'un hameau sur les hauteurs de Sotchi, désabusé. On n'a plus d'eau. Quand les travaux ont commencé, il y a eu des mouvements géologiques. Et maintenant que c'est fini, les camions viennent déverser leur déchets chez nous.

Heureusement, il nous reste les athlètes écrit Patrick Appel-Muller dans L'Humanité. Saluons les. Et faisons leur confiance pour affirmer la liberté d'aimer ou de penser.

Car le maître Poutine veille. On s'amusera des coups de griffes des dessinateurs de presse ce matin.

Ainsi Ranson dans Le Parisien-Aujourd'hui en France. Poutine devant sa télé :

"Mais qu'est ce que c'est que ces types qui se déhanchent. J'avais dit pas de manifestation homosexuelle!

Euh... c'est le slalom monsieur le président."


A lire également dans la presse ce matin. Des images, un chiffre galère et un gros mot.

 

Les images sont celles de la tempête de cette nuit, sur les sites internet de la presse régionale. Ainsi Morlaix à nouveaux les pieds dans l'eau, mais relativement épargné. Le Télégramme nous dit qu'il n'y aura pas de répit avant 13 heures.

Et Presse Océan, que 5.000 foyers sont privés d'électricité en Loire Atlantique.

 

Le chiffre galère ?

 

La gauche face au casse-tête des 50 milliards d'euros à trouver pour réduire les déficits publics. Dans Le Figaro, un ministre s'inquiète. Ca va être la purge. Les ministres sont affolés. Bref, c'est l'horreur. Un conseiller d'un ministre régalien explique. On cherche encore les 5 milliards d'économie que voulait Cahuzac. On a limé un à un les tuyaux de l'orgue. Maintenant la question c'est : quel tuyaux on enlève ?

 

Enfin le gros mot du jour.

 

Die Welt en Allemagne, La Stampa en Italie. Il est à entendre sur de nombreux sites internet de la presse étrangère.

Conversation téléphonique mardi, de Victoria Nuland, secrétaire d'Etat adjointe avec l'ambassadeur des Etats Unis à Kiev à propos de la crise en Ukraine. Les Russes soupçonnent les Américains de manipuler les opposants ukrainiens.

Et voilà ce que ça donne.

 
Traduction : "Ce serait bien je pense de contribuer à rassembler, et

d'amener l'Onu à contribuer à ce rassemblement et puis tu sais...

Que l'Union Européenne aille se faire foutre". "Absolument" lui répond l'ambassadeur. Embarras des Etats Unis. Le site du Washington Post relaie ce matin, la réponse de la porte-parole du département américain. "Je ne dit pas que ça n'est pas authentique" dit Jen Psaki qui a quand même indiqué que Victoria Nuland s'était excusée auprès de ses partenaires européens.

En tout cas, pas très diplomatique tout ça.

 

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