Vol MH370 : les signaux détectés sont une piste «encourageante»

Touwensa (Agences). Mokhtar TRIKI

Un bateau de recherche chinois a détecté samedi un signal identique à celui qui serait émis par les boîtes noires du vol MH370. Un navire australien dans la zone affirme, lui aussi, avoir intercepté un «événement acoustique».

Un signal émis dans le sud de l'océan Indien donne un nouvel espoir de comprendre la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines. Un bateau chinois à la recherche de l'épave du Boeing a détecté «un signal» à environ 25 degrés de latitude sud et 101 degrés de longitude est, a indiqué samedi l'agence Chine Nouvelle. Rien ne permet pour l'instant d'établir s'il est lié ou non à l'appareil disparu le mois dernier avec 239 personnes à bord. Mais le signal, d'une fréquence de 37,5 kHz par seconde, serait identique à celui transmis par les enregistreurs de vol. La prudence reste donc de mise.
 

Ce dimanche, tous les moyens de recherches sont concentrés dans cette zone. Plusieurs avions et bateaux ont été envoyés sur place. Le navire australien Ocean Shield, équipé de détecteurs de boîtes noires, a lui aussi intercepté un «événement acoustique».
 

Les autorités australiennes et l'agence chinoises admettent toutefois qu'il n'existe pour l'instant aucun lien certain avec le Boeing de la Malaysia Airlines. «C'est une piste importante et encourageante mais que je vous demande de traiter prudemment car nous travaillons dans un immense océan et à l'intérieur d'une zone de recherches très vaste», a prévenu le responsable des opérations Angus Houston. «Les spéculations et les informations non confirmées peuvent plonger les familles des passagers dans une terrible angoisse», a-t-il ajouté.
 
Depuis que les autorités malaisiennes ont fait part de leur certitude que l'avion s'était abîmé dans l'océan Indien au large de la côte ouest de l'Australie, une course contre la montre s'est engagée pour retrouver les boîtes noires de l'appareil avant qu'elles ne cessent d'émettre. Ces appareils enregistreurs produisent un signal théoriquement jusqu'à un mois après le crash d'un avion. Ce qui ne laisse plus que quelques jours pour retrouver celles du vol MH370, disparu le 8 mars dernier, avant que le signal ne s'éteigne.

 

Des données cruciales
 

Mais tout espoir ne sera pas perdu passé ce délai. Les boîtes noires du vol Rio-Paris de 2009 n'ont été localisées qu'après deux ans de recherches dans l'Atlantique sud. Elles avaient pu être exploitées par les enquêteurs, malgré ce séjour prolongé dans l'eau de mer.
 

Les données que contiennent les boîtes noires, qui de nos jours sont orange avec des bandes blanches réfléchissantes, sont cruciales pour comprendre un crash ; le premier appareil enregistreur, placé dans la cabine de pilotage, enregistre les échanges entre les pilotes et le contrôle aérien. Le second relève toutes les données relatives au vol telles que la vitesse, l'altitude, le cap ou le régime moteur.
 

Plusieurs bateaux sont à la recherche d'un signal du vol MH370. Mais c'est le navire chinois Haixun 01 qui a repéré celui qui pourrait être le bon.
 

Parti de Kuala Lumpur pour se rendre à Pékin, le vol a complètement changé de cap avant de s'abîmer en mer, sans que l'on puisse déterminer l'endroit précis du crash. Des images satellites ont repéré la semaine dernière des centaines d'objets flottants mais ceux qui ont été récupérés n'appartenaient pas à l'appareil. Retrouver des débris et reconstituer leur dérive en fonction des courants permettrait de resserrer la zone des recherches, qui est pour le moment immense.
 

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