Paris : une pétition contre les «cadenas d'amour»

Touwensa (Agences) Mokhtar TRIKI

Plus de 3.300 personnes ont déjà signé l'appel à mettre fin à la tradition romantique consistant à accrocher un cadenas sur le Pont des Arts, à Paris, avant de jeter la clé dans la Seine.

Symboles romantiques de l'amour éternel pour les uns, vulgaires bouts de féraille rouillée qui polluent les ponts parisiens pour les autres. Les «cadenas d'amour» («love-locks» en anglais) que les amoureux viennent accrocher sur les pans grillagés du Pont des Arts , à Paris, sont aujourd'hui la cible d'une pétition visant tout bonnement à les éradiquer.
 

Lisa Anselmo et Lisa Taylor-Huff, deux Américaines vivant dans la capitale depuis plusieurs années, ont en effet lancé il y a quelques semaines un appel «Libérez votre amour. Sauvez nos ponts» visant à interdire ces «cadenas d'amour» pour «sauvez les sites historiques» parisiens. Elles avaient déjà reçu lundi soir plus de 3.300 signatures et espèrent en rassembler 10.000 pour obtenir un rendez-vous à la mairie, selon Le Parisien.
 

Jusqu'à présent, la mairie a refusé de dire «stop»
 

Dans une lettre ouverte, les auteures de la pétition rappellent que ces cadenas sont apparus pour la première fois en 2008 sur le Pont des Arts «et se sont étendus à cinq nouveaux ponts, dont le pont de l'Archevêché de plus en plus touché faute de place». Les amoureux qui inscrivent généralement leurs initiales sur le cadenas scellent ensuite leur amour en jetant la clé dans la Seine. Ces dizaines de milliers d'objets pesant des dizaines de tonnes «enlaidissent ces ponts», estiment les deux Américaines qui condamnent une forme de «vandalisme», mettant en avant l'aspect esthétique, mais aussi l'aspect sécuritaire. Car ces cadenas font plier les grilles qui s'affaissent sous leur poids. Les clés, elles, sont jetées dans le fleuve qu'elles viennent polluer.
 

La municipalité a jusqu'à présent refusé d'interdire cette pratique, tant les touristes pourraient être contrariés par la disparition de cette tradition romantique. Régulièrement, les agents de la ville inspectent les grilles installées le long de la passerelle de plus de 150 mètres du Pont des Arts. Et si un pan de grillage cède, il est démonté puis remplacé par une planche de bois, avant qu'une nouvelle grille ne soit installée. Ainsi, les verrous accrochés disparaissent, mais sont vite remplacés. «L'autre problème, ce sont les voleurs qui arrachent les grillages pour récupérer les cadenas et revendre le métal. Les parties restantes sont dangereuses», expliquait, il y a quelques mois déjà, un agent de la ville au figaro.fr.
 

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