Braquage spectaculaire d'une horlogerie de luxe à Paris par quinze malfaiteurs

Touwensa (Agences). Mokhtar TRIKI

Une quinzaine de malfaiteurs ont attaqué vendredi en fin de matinée une bijouterie-horlogerie de luxe, rue de la Paix, en plein cœur de Paris, emportant une vingtaine de montres de très grande valeur avant de prendre la fuite à pied.

Cette attaque très spectaculaire et inédite s'est déroulée à 11H35 à l'angle de la rue de la Paix et de la place Vendôme, vitrine mondialement connue de la joaillerie et des montres de luxe, à deux cents mètres du ministère de la Justice.

Deux hommes, bien habillés, ont pénétré dans la boutique Vacheron Constantin, ouverte en début d'année, au 2, rue de la Paix (IIe arrondissement) et surveillée de part et d'autre de la porte par deux caméras. Ils ont tenu la porte ouverte à un troisième homme, armes à la main, afin de faire entrer six autres complices cagoulés et munis de masses et de haches.

Ils ont alors brisé les vitrines des présentoirs de la boutique pour s'emparer d'une vingtaine de montres de très grande valeur. Une montre de cette marque suisse peut valoir plusieurs centaines de milliers d'euros. Le préjudice, "d'un montant très important" selon la police, est en cours d'estimation.

Seule une vendeuse, très choquée par cette attaque selon le commissaire du IIe arrondissement Francis Vincenti, a été conduite à l'hôpital.

A l'extérieur, une demi-douzaine de complices ont fait le guet puis ont lancé des fumigènes pour couvrir la fuite à pied de l'ensemble de l'équipe vers le quartier des grands magasins, boulevard Haussmann.

Mode opératoire nouveau

Une voiture de policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) a pris en filature deux hommes, arrêtés à plus d'un kilomètre des lieux du braquage à l'angle de la rue d'Anjou et du boulevard Haussmann et placés en garde à vue dans les locaux de la Brigade de répression du banditisme (BRB). Selon les policiers, il s'agit de deux ressortissants des pays de l'Est.

Au moins une masse et une hache ont été retrouvées dans des rues voisines. Une autre masse est restée à l'entrée de la boutique, a constaté un journaliste de l'AFP.

Selon le commissaire Vincenti, cette attaque "témoigne d'un mode opératoire nouveau". Un braquage impliquant une quinzaine de malfaiteurs est rarissime, de même que le fait de prendre la fuite à pied dans un quartier très dense en caméras de surveillance.

"C'est un commando bien organisé", a pourtant dit à l'AFP Jacques Morel, référent sécurité à l'Union française de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie, des pierres et des perles (UFBJOP), soulignant que la bijouterie se trouvait "dans un quartier très sécurisé".

Le 9 septembre, de l'autre côté de la place, des bijoux et de l'horlogerie de luxe avaient été dérobés lors d'un casse éclair à la voiture bélier pour un montant de 2 millions d'euros.

La semaine dernière, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls avait annoncé une répression accrue des cambriolages et des vols à main armée, qui se multiplient en France, notamment dans les zones rurales et périurbaines, en lançant un "plan national" s'appuyant sur la mobilisation des forces de l'ordre.
 

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