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Des diplomates tunisiens, réunis samedi, à Tunis, à l’occasion d’une conférence-débat sur « Les mutations géostratégiques dans la région arabe et les défis diplomatiques de la Tunisie », ont été unanimes à souligner la nécessité de repenser la diplomatie tunisienne afin de lui redonner sa véritable place sur la scène régionale et internationale.
La conférence, organisée à l’initiative de la Fondation Al- Majd pour les études stratégiques, s’est déroulée en présence de diplomates tunisiens et libyens.
Hamed Ben Brahim, diplomate spécialisé dans la lutte anti- terrorisme et membre du Réseau méditerranéen des juristes et des avocats, a souligné, dans une déclaration à l’Agence TAP, la nécessité de revoir les orientations de la diplomatie tunisienne et de les consolider de manière à servir l’intérêt du pays dans une zone en crise et en pleine mutation.
Il s’agit surtout, a-t-il ajouté, de relever les nouveaux défis auxquels sont confrontés la Tunisie ainsi que son voisinage direct avec qui elle partage des liens historiques, culturels et économiques.
La situation en Libye qui a un impact direct sur la Tunisie, nous incite à revoir notre diplomatie vis-à-vis de nos voisins, a-t-il estimé.
Pour sa part, Ezzeddine Zayani, ancien ambassadeur tunisien, a confié à la TAP que les mutations politiques et institutionnelles dans la région arabe ont eu des conséquences sur la diplomatie tunisienne. Le fait est que la Tunisie, dont la politique diplomatique n’est pas née d’hier et qui possède des traditions de plusieurs siècles, a, pourtant, perdu en termes de représentations diplomatiques et de rayonnement auprès de ses partenaires traditionnels et des organisations internationales, a fait savoir l’ancien diplomate.
C’est pourquoi, a-t-il insisté, il est impératif de revoir les grandes orientations de la politique étrangère tunisienne et d’entreprendre des réformes structurelles au niveau de la diplomatie tunisienne. Introduisant la conférence, le président de Fondation et du parti politique Al-Majd, Abdelwaheb El-Hani, a estimé que la Tunisie vit, aujourd’hui, un vide diplomatique sur la scène régionale et internationale. Dépourvue d’une « boussole d’orientation », a-t-il lancé, la Tunisie, sous le régime de Ben Ali, a perdu toute vision de politique étrangère telle que définie par le leader Bourguiba au lendemain de l’indépendance.
L’occasion nous est donnée, aujourd’hui, de se doter de nouvelles règles et de nouveaux principes qui soient en phase avec les exigences de la nouvelle donne imposée par les mutations profondes marquant la région arabe et la montée de certains phénomènes liés à la violence et au terrorisme, a-t-il ajouté, citant en exemple l’enlèvement des deux diplomates tunisiens en Libye.
La Fondation Al-Majd pour les Etudes stratégiques, lancée en novembre 2012, se décrit comme un forum pour les penseurs et les experts et un espace de réflexion et de discussion sur les questions d’actualité.
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