Contactée par Business News, Mme Bouzgarrou-Larguèche précise que Mme Badi a voulu maquiller une décision politique de limogeage sous forme d’une réponse à une demande. En effet, dans sa lettre de limogeage, cette dernière loue les qualités, le niveau d’études et le professionnalisme de la directrice du Credif et explique qu’elle a répondu favorablement à sa demande pour bénéficier de la réévaluation de son salaire en tant que professeur d’université.
Le hic, c'est que selon son témoignage, Dalenda Bouzgarrou-Larguèche n’a jamais demandé de quitter son poste et de reprendre l’enseignement : «Mme Badi veut me faire croire qu’elle me fait une faveur, que cette décision est dans mon intérêt, mais ceci est totalement faux !».

«Ce qui s’est passé, c’est que j’ai envoyé une correspondance à la présidence du gouvernement lui réclamant la révision de mon salaire. J’ai été alors surprise de recevoir cette réponse de la part de la ministre», nous a expliqué Mme Bouzgarrou-Larguèche.
Pour elle, il s’agit d’une décision politique : «Mme Badi m’a souvent reproché mon modernisme et la politisation du Credif. Elle m’a même reproché d’embaucher des consultants modernistes. Elle oublie que le rôle du Credif est l’avancement de la femme, la défense de ses droits et la garantie de l’égalité des chances».
«Je ne fais pas de la politique au Credif et j’empêcherai sa politisation à nouveau», s’est défendu la DG, ajoutant «à l’heure où on réclame plus de compétences nationales à la tête des établissements publics, moi qui suis reconnue pour en être une, mais je suis mise à l’écart car je ne partage pas les idées de Sihem Badi !».