L’AMT affirme que M. Gharsalli n’a jamais été le responsable du bureau régional de l’association à Gafsa, comme il l’a déclaré, signifiant que ses propos démontrent un manque de connaissance de l’organisation et de ses structures, conformément à son statut. L’association annonce, par ailleurs, que l’appartenance de l’actuel ministre et sa présence à certaines de ses réunions, durant l’ère Ben Ali, s’inscrivait dans le cadre des tentatives du ministère de la Justice d’infiltrer l’AMT et de collecter des renseignements. Ces agissements avaient pour but d’appliquer des sanctions et de restreindre le droit des membres de l’AMT à se réunir et s’exprimer pour défendre l’indépendance de la justice.

D’après le même communiqué, Mohamed Najem Gharsalli faisait partie du groupe qui a mené en 2005 un putsch, en signant la pétition du 3 juillet 2005, ayant pour conséquence la confiscation du siège le l’AMT et pour faire taire les revendications des juges, quant aux réformes des institutions de l’Etat.

On apprend également que le ministre de l’intérieur servait les autorités afin de persécuter les membres de l’association, en rédigeant des rapports contre eux, visant à les révoquer de leurs fonctions. En témoignent les rapports déposés auprès de l’inspection générale du ministère de la Justice, précise ledit communiqué.

L’AMT considère que la nomination des juges impliqués, avec le régime despotique dans les actes de répressions, notamment à la tête de ministères de souveraineté, en cette période délicate, est en contradiction avec la réforme de la justice et une déviation des objectifs de la révolution. Il s’agit, en outre, d’un message négatif adressé aux juges tunisiens, souligne l’AMT.